Le tourisme contribue à hauteur de 5% au PIB national. Le secteur favorise aussi l’entrée des devises, avec un apport de 437 millions de DTS l’année dernière (Instat/TBE N°23). Mais il semble que l’Etat n’investisse pas assez dans ce secteur-clé.
En effet, les opérateurs touristiques, particulièrement ceux de Nosy Be, souhaitent voir se concrétiser les actions et les promesses de développement du tourisme, notamment en ce qui concerne le transport aérien. Contrairement aux annonces de projets de développement des secteurs d’activité liés au trafic aérien, la réalité est tout autre. L’irrégularité des vols de la compagnie aérienne nationale, l’inexistence d’aéroport capable d’accueillir de gros porteurs pour emmener le maximum de touristes sur l’île aux Parfums et dans tout Madagascar… Ce sont notamment les obstacles souvent cités par les opérateurs et les usagers, qui attendent de l’Etat l’achèvement des travaux d’extension de l’aéroport international de Fascène, mais aussi «la baisse des tarifs du transport aérien».
Dans sa dernière newsletter, le site du journal «Nosy Be diffusion» a fait part des craintes des opérateurs quant aux travaux d’extension de l’aéroport et aux offres tarifaires proposées pour la destination Nosy Be. Un opérateur touristique interrogé par le journal a déclaré que «L’année dernière, on avait annoncé l’extension de l’aéroport de Fascène par l’élargissement de la piste et son adaptation aux normes internationales. Mais ces projets semblent avoir été jetés aux oubliettes à mon avis».
Par ailleurs, la perte de confiance des touristes par rapport à la compagnie aérienne nationale favorise davantage la concurrence des compagnies étrangères. Si certaines compagnies proposent des tarifs considérés comme les plus chers du marché, d’autres font preuve de compétitivité en réduisant presque de moitié les leurs. A titre d’exemple, le vol Paris-Bangkok ou Paris-Maurice coûte entre 700 et 750 euros alors que Paris-Nosy Be vaut plus du double, 1.800 euros.
Ce sont autant de facteurs qui bloquent le développement du tourisme et l’entrée des devises dont le pays a réellement besoin pour son développement global.
Arh.