Les réserves en devises de la Banque centrale de Madagascar (BCM) se chiffrent à plus de 600 millions de dollars. « Ces réserves permettront de couvrir nos importations pour une durée, à peu près deux mois et demi », a annoncé le gouverneur de la Banque centrale, Alain Hervé Razafindraibe, devant la presse hier, si la norme pour la couverture des importations est d’environ trois mois.
Il a tenu à souligner que la BCM s’efforce de reconstituer sa réserve en devises qui, depuis le début de l’année, a évolué positivement en dépit des années de crises qu’a traversées le pays. C’est entre autres le rôle principal de la Banque centrale. « Toutefois, cette action de stabilisation se fait progressivement jusqu’au mois d’avril de l’année prochaine », a-t-il affirmé. Néanmoins, le niveau de l’avant-crise, en 2008, est loin d’être atteint. A cette période, le volume des devises de la Banque centrale se chiffrait à plus de 1.000 millions de dollars.
A l’issue de la mission d’évaluation du Fonds monétaire international (FMI), la BCM a réitéré son engagement à prendre des mesures pour assurer le bon fonctionnement et la transparence du marché de changes. « Pendant les années de la Transition, le fonctionnement du Marché interbancaire de devises (MID) a fait face aux faiblesses des moyens. Il a fallu gérer au plus près. La décision qui a été prise, c’est qu’on revient à un fonctionnement transparent et sans manipulation du MID », a affirmé le gouverneur avant de poursuivre que « Au niveau interne, l’objectif de garder ce niveau de liquidité devrait contribuer au maintien de l’équilibre intérieure sur l’inflation qui devra être inférieure à 10%. Et comme dit, l’impôt le plus dur pour la population, c’est l’inflation ».
« Ainsi, elle a cessé les opérations de rachat, éliminant l’écart (qui était de 8% au début du mois de septembre) entre le cours moyen pondéré du MID et le taux du marché. Le taux du marché est resté généralement stable. L’approbation du projet des nouveaux statuts de la Banque centrale améliorera la gouvernance ainsi que l’indépendance de cette dernière », note le FMI dans son rapport d’évaluation.