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La BCM donne discrètement raison au marché

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Cette semaine marque un tournant dans le bras de fer entre la BanqueCentrale de Madagascar (BCM) et les banques commerciales du pays depuis début 2014. Face à la pression des grands bailleurs de fond internationaux, la BCM décide vendredi 4 septembre de publier les taux
maximum et les plus bas auxquels la monnaie malgache s’échange quotidiennement sur le MID (Marché Interbancaire des Devises). Ces taux officiels se rapprochent discrètement de ceux du marché.

Une bataille de longue haleine pour un taux de change identique va peut être prendre fin suite au choix cette semaine de la Banque Centrale de Madagascar. L’organe d’Etat décide désormais d’afficher un taux plafond et plancher journalier du MID.  Cette fourchette avoisine maintenant le taux du marché communiqué par la majorité des banques commerciales. Ainsi, en août dernier, alors que la BCM affichait un taux de 3200 MGA pour un €, le taux effectif du MID publié par les banques s’élevait à un peu plus de 3650. Au 9 septembre, le taux BCM/€ est compris entre 3400 et 3511 MGA.

Opérations buy-back

A en croire de nombreuses sources, l’écart entre le taux réel et celui du marché creusé depuis 2014 résulterait d’une part, d’une divergence dans le calcul de la moyenne des montants de transaction et, d’autre part, des interventions à répétition de la BCM sur son marché monétaire. Alors que cette dernière mesure chaque jour une moyenne pondérée du taux auquel l’ariary s’est échangé, chaque banque prend en compte ses propres transactions journalières. Le marché s’autorégule et le cours des devises évalué par une banque est très proche de celui de ses consœurs. Selon Patrick Amir Imam, Représentant Résident du FMI à Madagascar, la BCM, créée en 1973 pour la garantie de la stabilité monétaire, aurait largement recours à son « droit d’intervenir sur le Marché du MID au comptant » instauré par le décret n°2004-731 (site de la Banque Centrale malgache). La Banque d’Etat réaliserait des opérations d’achat et vente sans transfert de cash appelées buy-back sur le MID via certaines banques commerciales de la place. Ces transactions d’aller-retour seraient bien prises en compte par la BCM dans sa moyenne pondérée du jour. Un indice financier qui fausserait donc le cours de l’ariary officiel publié par la Banque primaire.

Manque de transparence

Le FMI note que « les opérations circulaires bilatérales gonflent le volume des transactions enregistrées et poussent à afficher un cours moyen quotidien de l’ariary moins déprécié que le cours auquel se traitent les opérations du MID entre banques et des banques avec leurs clients ». Et le FMI d’ajouter que « ces interventions portent atteinte à la transparence d’un prix essentiel au bon fonctionnement de l’économie malgache et privent le secteur privé productif d’un repère fiable du taux de change ». L’arrêt de cette manipulation est donc largement souhaitable par le bailleur de fond.

Risque d’inflation

La fin des interventions de la BCM pourrait à court terme aboutir à une dévaluation importante de la monnaie nationale. En effet, entre le 2 et le 30 mars 2015, suite à la visite d’une mission du FMI à Tana, la Banque Centrale avait tenté de jouer les bons élèves en laissant le cours de l’ariary fluctuer librement sur le marché des changes. Les conséquences se sont faites ressentir rapidement puisque le cours est passé en un mois d’un taux officiel en € proche de 2900 à une valeur avoisinant les 3200 obligeant la BCM à un retour à l’ingérence officieuse. L’inflation est la conséquence directe de cette
dévaluation rapide et la plus crainte par les autorités car l’augmentation des prix entraînerait certainement des tensions sociales au sein de la population.

Timing adéquat

Néanmoins, la décision de la Banque Centrale de limiter ses interventions sur le MID arrive à point nommé. En effet, la dévaluation de l’ariary est en partie due à la rareté des devises sur le territoire. L’exportation des marchandises malgaches à l’international aboutit logiquement à l’importation de devises et à l’augmentation des volumes de monnaies étrangères sur le sol malgache.
Ainsi, les résultats  financiers des exportations de vanille et de girofle fin novembre devraient limiter la dévaluation de l’ariary via l’entrée massive de capitaux étrangers (paiement des fournisseurs
locaux). D’autre part, une série de mesures législatives accompagnent le changement de stratégie de la BCM. Dans ce contexte, l’arrêté du 7 août 2015 par proposition du Ministère des Finances et du Budget de Madagascar stipule que « tout exportateur de marchandises et tout prestataire de service régis par le droit commun doivent céder 100% de leurs recettes d’exportation. La cession de ces devises doit être effectuée sur le marché des changes dès rapatriement sans excéder un délai de 30 jours». La Loi Financière Rectificative prochainement inscrite au calendrier de l’Assemblée Nationale devrait elle aussi freiner la flambée possible de prix grâce à son durcissement des règles strictes imposées aux importateurs payant en devises étrangères. L’augmentation des IDE (Investissements Directs Etrangers) et l’arrivée d’investisseurs internationaux via des concessions d’Etat apparaît ces derniers temps comme une solution prisée par le secteur public et devrait devenir de plus en plus répandue dans les prochains mois. En 2015, l’Agence Wallone à l’Export évalue les investissements
injectés dans le pays à $USD 1751 soit 4,76% du PIB national. Enfin, en cas d’inflation, la BCM peut agir sur la masse monétaire et diminuer son volume en ayant recours à des appels d’offre négatifs
(AON). Cette solution est déjà utilisée puisqu’il s’agit simplement d’un phénomène bien connu qu’est la vente de titres financiers auprès des banques commerciales et des particuliers.

Volume de réserve stable

Néanmoins, la nature des prétendues interventions buy-back de la BCM semblerait entrer en adéquation avec son objectif  initial de maintenir la stabilité monétaire tout en lui permettant de ne changer en rien ses réserves en devises. Le FMI a exhorté en janvier 2015 la Banque Centrale malgache de maintenir un stock de 3,5 mois sous-entendu d’importations. Une recommandation apparemment suivie par la concernée selon les économistes. Ce dernier point est important
puisque les stocks de monnaies étrangères à la BCM sont essentiels en cas de crise mondiale.

Le Fond Elargi de Crédit en jeu

La décision de la Banque Centrale s’inscrit dans une stratégie à court et moyen termes. En effet, la publication de ce double taux proche de celui du marché survient juste avant l’arrivée ce jeudi 10 septembre d’une mission du Fond Monétaire International à Antananarivo. Jusqu’au 22 septembre, $47,1 millions de FCR (Facilité de Crédit Rapide) seront négociés entre le gouvernement malgache et la commission de Washington. La somme débloquée sera destinée au soutien des programmes
de réformes nationales prévus pour les six prochains mois. Le FCR a pour objectif unique la stabilisation de la balance des paiements et s’étale sur une période d’un an. Le pays avait déjà bénéficié d’un prêt d’une valeur identique en juillet 2014. La somme est directement injectée dans les caisses de la BCM. Elle gonflera ainsi le volume de réserve en devises. Outre les effets à court terme de ce déblocage de fond, l’obtention du FCR permet surtout le déclanchement de nouvelles
négociations dont la portée sera beaucoup plus importante. Ainsi, il ouvre la voie aux discussions portant sur un Fond Elargi de Credit (FEC) pour 2016 qui serait destiné dans l’immédiat à appuyer les
efforts du gouvernement dans son ambition de rééquilibrer les dépenses publiques. La baisse de la dette publique de Madagascar est un enjeu actuel primordial pour le pays. Elle s’élève en 2014 à 34,9% du PIB selon le magazine français Les Echos. Dans une perspective plus globale, la confiance accordée par le FMI pourrait inciter les autres bailleurs de fond à assister le pays à leur tour.

Dynamiser les exportations

La dévaluation va permettre de relancer les exportations, via la baisse du prix des produits malgaches pour les acheteurs étrangers.
Selon l’Agence Wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers (AWEX), la balance commerciale de Madagascar en 2015 est de $USD -2409,10 millions représentant ainsi -18,36% du PIB. La même source évalue les importations à $USD 3269 millions contre seulement $USD 859 millions de marchandises à l’export. La relance des exportations est donc une priorité pour le gouvernement malgache s’il souhaite améliorer la situation économique du pays. La dévaluation de
la monnaie locale peut donc être une première solution. Mais cette relance des « exportations » ne sera pas immédiate. En effet, comme le précise l’économiste Rado Ratobisaona, enseignant à l’Institut Politique de Tana,  « il faut en effet un certain laps de temps pour que les exportateurs de la Grande Île mettent en place les capacités de production pour répondre à cette hausse de la demande étrangère (nouvelles machines, embauches…) et un délai supplémentaire pour que les acheteurs étrangers trouvent les bons fournisseurs et signent de nouveaux contrats ». Cette hausse des exportations est appelée « effet-volume » de la dévaluation. Il ajoute que « « la capacité de production nationale est déjà saturée. Ainsi, le gouvernement doit impérativement intervenir sur le marché réel pour stimuler le secteur privé et booster le système de production ».


Rentrée des classes  : le calendrier scolaire pose encore problème

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sary fianarana

En ce début du mois de septembre, bon nombre d’établissements scolaires, surtout ceux d’expression française, ont déjà entamé les cours. Certes, la première semaine est d’habitude réservée aux séances de prise en main et d’imprégnation pour les tout-petits, surtout pour les nouveaux. Avec le décalage des calendriers scolaires, une grande partie des écoles privées ont décidé de commencer l’année scolaire plus tôt que les autres. D’autant que les braderies et autres foires de la rentrée ont déjà été organisées vers la fin du mois d’août. Nombreux parents ont mis à profit ces différents événements économiques pour acheter les fournitures scolaires de leurs enfants moyennant une réduction de prix. Selon leurs explications, « la majorité des commerçants font des réductions, même minimes, et cela aide énormément à gérer le budget surtout lorsque l’on a plus d’un gosse à charge ».

Choix difficile

Evidemment, les parents ayant un enfant unique à charge ont beaucoup plus de marge de manœuvre que les familles nombreuses, surtout lorsque les enfants sont dans des classes de niveaux différents. De leur côté, les candidats au baccalauréat attendent encore les résultats des examens alors que les élèves des classes de 7ème et 3ème sont déjà fixés sur leur sort. Même si l’enfant est recalé à l’examen, ses parents lui accordent encore un peu de répit avant d’entamer une nouvelle année scolaire. Mais le fait est que dans le ménage, l’autre enfant qui a été reçu à son examen ou qui passe en classe supérieure a déjà hâte de partir en vacances alors que l’aîné a encore une boule dans la poitrine en attendant les résultats de l’examen qu’il a passé. Et le problème empire lorsque celui-ci a échoué, car il ne lui reste plus beaucoup de temps pour préparer la nouvelle rentrée.

Pour le moment, les destinations de vacances enregistrent encore beaucoup de monde. Selon les statistiques, Toamasina et Mahajanga accueillent la majorité des vacanciers. « Avec l’augmentation des tarifs de transport et la rentrée scolaire qui approche à grands pas, avec en toile de fond les dépenses liées à la rentrée nous ne pouvons nous permettre d’aller très loin. Mais il faudrait au moins que les enfants passent des vacances, au bord de la mer si possible », a avancé une mère de famille. Seulement, le hic est que les transporteurs profitent de l’occasion pour augmenter leurs tarifs. Quant aux tout-petits, pouvoir passer des journées hors de la ville et loin du train-train quotidien leur suffit même si la destination ne se trouve qu’à quelques kilomètres de la ville. Nombreux ont même choisi de passer leurs vacances à la campagne.

Insécurité  : le phénomène se généralise

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Malgré les nombreuses opérations menées par les éléments des forces de l’ordre pour éradiquer l’insécurité dans le pays, les dahalo ne sont jamais à court de stratégie pour semer la terreur parmi les villageois et écumer les localités où ils passent. Si ces bandits de grand chemin étaient notamment redoutés pour les vols de bovidés, ils passent actuellement en mode tuerie et saccage. Récemment, huit militaires ont perdu la vie lors d’un affrontement entre les forces de l’ordre et une horde de dahalo armés jusqu’aux dents. Lasse des exactions perpétrées par ces derniers, la population a pris son courage à deux mains et décidé de ne plus tolérer les abus de ces brigands. Et plutôt que de subir passivement, elle s’est résolue à les affronter quoi qu’il en coûte, ou du moins à collaborer de près avec les forces de l’ordre en fournissant à ces dernières les informations susceptibles de les aider dans la traque des dahalo.

Et depuis quelque temps maintenant, la loi du talion constitue la règle, des morts sont enregistrés dans un camp comme dans l’autre. Sauf que les dahalo ne supportent pas qu’on leur tienne tête, et les opérations de représailles ne tardent jamais à survenir, créant la panique parmi les villageois innocents qui quittent leur village et leurs biens pour aller se réfugier dans la forêt ou dans les champs, laissant le champ libre à leurs oppresseurs. Les responsables des forces de l’ordre affirment pour leur part qu’ils ne ménagent pas leurs efforts pour éradiquer le phénomène dahalo. La population, de son côté, en arrive à se demander si les forces de l’ordre ne dévient pas de leur vocation première, à savoir protéger les personnes et leurs biens. Le fait est que certains éléments incontrôlés se rendent également coupables d’exactions lors des opérations de sécurisation, tant et si bien que la population ne sait plus à quel saint se vouer. Kidnappings, vols de zébus, viols, meurtres… sont devenus son lot quotidien. L’insécurité est partout, aucune région du pays n’y échappe. Une situation qui devrait interpeller l’opinion publique et les responsables à tous les échelons.

Retour du délestage   : deux à 5 heures dans le noir

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sary delestage

Bien que les employés en grève de la Jirama aient affirmé que leur manifestation n’a rien à voir avec les coupures intempestives et de plus en plus longues d’électricité, la réalité est là, la population est plongée deux à cinq heures par jour, voire plus dans le noir et se désole des dégâts causés à ses appareils électroménagers. Les responsables, tant du côté de la Jirama que de l’administration tardent à prendre leurs responsabilités et avancer une solution pérenne à cette situation. Depuis quelques semaines maintenant, les habitants de la Capitale font face à un retour en force des délestages, à toute heure de la journée et de la nuit, généralement de 7 à 11h le matin, et de 17 à 21h le soir. Des coupures de courant électrique qui durent de trois à cinq heures de temps. « Chose curieuse, les coupures d’électricité surviennent au moment où les stations de télévision diffusent les infos », a fait remarquer un habitant du Fokontany d’Andohanimandroseza. Est-ce à dire que le délestage a également des dessous politiques ? Nul ne le sait, ce dont on est sûr c’est que les sociétés prestataires de la Jirama qui lui fournissent de l’électricité ont décidé de « couper le courant » tant que la compagnie nationale ne règle pas leurs arriérés qui se chiffrent en dizaine de milliards d’ariary.

Selon les remarques des usagers, les quartiers les plus touchés par le phénomène sont ceux où ne réside aucune personnalité haut placée. Sinon, même les quartiers où sont implantés des hôpitaux ne sont plus épargnés. Et mis à part les délestages, les coupures d`eau commencent également a prendre de l`ampleur. Pourtant, nombreux quartiers ne possèdent pas encore de borne-fontaine tandis que d’autres, s’ils en disposent, sont soumis à des horaires d`ouverture restreints. Il n’est de ce fait pas rare de voir de longues files de seaux auprès de certaines bornes-fontaines dès potron-minet, vers deux ou trois heures, obligeant enfants et mères de famille à se lever très tôt pour pouvoir se procurer l`eau nécessaire durant toute la journée.

Miarimbola

Culture de rente : dégradation de la filière cacao

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La filière cacao à Madagascar traverse d’importantes difficultés cette année. Les conditions climatiques ne sont pas favorables à la culture de ce produit de rente. De plus, la cueillette précoce des fèves entraîne une forte baisse de la qualité du cacao à Ambanja, principale zone de production de ce produit à Madagascar.

Une importante baisse de production du cacao a été enregistrée au cours de la dernière  campagne dans le nord de l’île, et la prochaine campagne ne sera pas non plus meilleure, selon les prévisions des opérateurs dans cette filière. Les mauvaises conditions climatiques en sont la principale cause. Ambanja, principale zone de production du cacao de Madagascar a connu deux inondations au cours de la dernière période des pluies en début d’année, ce qui a causé la perte d’une grande partie de la production. Par ailleurs, la culture de cacao dans le pays traverse actuellement le cycle bas, une autre raison qui explique cette baisse de la production. En effet, Madagascar produit au maximum 7 000 tonnes de cacao par an, ce qui ne représente que 3% de la production mondiale qui s’élève à 3 400 000 tonnes en 2014. La qualité du cacao produit à Madagascar est toutefois considérablement appréciée sur le marché international, notamment pour son goût acide que ne possèdent pas les autres variétés de cacao produites en grande quantité dans des pays comme les Pays-Bas ou la Côte d’Ivoire.

Dégradation de la qualité

Mais il n’y pas que la production qui soit en baisse, la qualité du cacao de Madagascar connaît également une forte dégradation. Selon les explications de Hery Andriamampianina, un opérateur dans cette filière, « on constate actuellement une forte dévalorisation de la fève de cacao dans la Grande île. Si le pays produit 6000 à 7 000 tonnes de cacao par an, seules 1000 tonnes de cette production sont de bonne qualité, le reste est transformé en beurre de cacao en raison de la mauvaise qualité ». En effet, les paysans producteurs dans le Nord ne maîtrisent pas toujours la méthode de fermentation du cacao, malgré les cycles de formation qu’ils  ont pu suivre ces dernières années. Après la collecte des fèves, celles-ci doivent être placées dans un endroit sec et hermétique durant environ six jours. Seulement les paysans s’impatientent à les vendre et ne respectent pas toujours ce délai de six jours nécessaire à la fermentation. Dans cette condition, la fève n’atteint pas l’arome recherché pour avoir une bonne qualité aromatique, expliquent les experts en la matière.

Méthode de sèchage non maîtrisée

A part cela, les fèves de cacao sont aussi souvent mal séchées. Le cacaoyer produit des fèves toute l’année, mais on distingue deux saisons à Madagascar, durant lesquelles la production est beaucoup plus abondante. La première saison se situe entre les mois de juillet et août, et la seconde entre octobre et décembre. C’est durant la saison d’octobre-décembre que la production atteint le niveau maximum. Malheureusement,  cette période coïncide avec la saison des pluies. La période de séchage des fèves devrait donc durer beaucoup plus longtemps. Mais là encore, les producteurs s’empressent à vendre les produits. Par ailleurs, la recrudescence des vols est un autre facteur à l’origine de la dégradation de cette filière à Madagascar. Pour faire face à ce phénomène, les paysans producteurs collectent les fèves sans attendre leur période de maturité.

Redressement en cours

Les opérateurs et le gouvernement comptent actuellement redresser cette filière. La réhabilitation des 60 Km de route qui relie le district d’Ambanja à Soanierana est prévue être effectuée dans le cadre de la deuxième phase du projet Pôles intégrés de croissance (Pic) pour faciliter l’écoulement des produits. Par ailleurs, une plantation de 100 000 pieds de cacaoyer est également prévue dans le district de Brickaville, vu que les terrains de culture à Ambanja ne sont plus extensibles en raison de sa situation géographique. Ce projet sera réalisé en collaboration avec le Programme de promotion des revenus ruraux (PPRR)  En effet, Ambanja est situé entre la mer et la montagne. Selon les explications d’un opérateur, la culture de cacao à Brickaville est tout à fait faisable, car toutes les conditions sont réunies pour avoir du cacao de bonne qualité.

Pour la petite histoire, le cacao a été introduit pour la première fois à Madagascar dans le district de Brickaville vers les années 1900. Mais suite à la crise sucrière dans la métropole en ce temps là, les colons ont remplacé les cacaoyers par des cannes à sucre.

On recense trois variétés de cacao à Madagascar, à savoir le Criollo reconnu pour son arôme prononcé et sa faible amertume ; le Forastero dont les fèves sont utilisées pour produire du cacao amer aux arômes légèrement acides ; et le Trinitario.

Georges R.

Tsiroanomandidy : Rajaonarimampianina mise sur les infrastructures

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president

Le chef de l’Etat continue sur sa lancée. Hier, il a été à Tsiroanomandidy.

«Tsiroanomandidy est un carrefour de diverses populations, ainsi cette nouvelle infrastructure sera le symbole de la réconciliation nationale et du développement durable». C’est en ces termes que le Président Hery Rajaonarimampianina a débuté hier son discours à Tsiroanomandidy, capitale de la région Bongolava, lors de la pose de la première pierre de la centrale hydroélectrique du site d’Ampitabepoaky, sis à 10 km de la ville. Ainsi, dans quelques mois, cette centrale va desservir en électricité la Jirama de la ville de Tsiroanomandidy et ses environs. «Cela permettra de diminuer les dépenses en gasoil d’un montant faramineux, mais aussi de créer d’autres infrastructures socio-économiques plus importantes», a expliqué le Président, tout en mettant en exergue l’importance des 3 P, Partenariat Public-Privé.

«Dans l’attente de la durée de la réalisation de cette infrastructure, un groupe sera installé la semaine prochaine à Tsiroanomandidy pour éviter le délestage», a annoncé le Président Hery Rajaonarimamianina, en réponse aux doléances des responsables et élus locaux. Et d’ajouter que la sécurité sera renforcée dans la région de Bongolava, bien qu’elle ait connu des améliorations avec le «Fahalemena» ces derniers temps. En matière de santé, le personnel médical connaîtra une augmentation d’effectif selon les besoins. En terminant son discours, le Président a fait appel à la population entière et à tous les responsables de veiller sur les feux de brousse, à cause de la sécheresse : «Nous sommes tous responsables, arrêtez les feux qui nuisent à notre environnement et pratiquons la politique de reboisement».

Haja Ramasindray

Magistrature  : les règles et procédures en matière de marché public, à la loupe

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Clap de fin de trois jours de formation, hier à l’Ecole nationale de la magistrature et des greffes (ENMG) à Tsaralalana. Une trentaine de personnalités dont des Officiers de police judiciaire (OPJ), ainsi que des magistrats de cour et des tribunaux en charge de la Chaîne pénale anticorruption ont, en effet, été formées sur «Les règles et procédures en matière de marché public et les infractions y afférentes».

Selon les explications de la magistrate Rindra Rabarinirinason, formatrice et membre de

la commission nationale des marchés, cette formation est axée sur «la connaissance des principaux intervenants dans l’attribution des marchés publics, les risques d’infractions susceptibles de survenir dans les diverses étapes, les procédures de passation et de gestion de marché public, les divers types d’infraction, et les éléments matériels et moraux qui conduisent au favoritisme».

Le domaine des marchés publics figure en effet parmi les départements où les observateurs détectent des cas de corruption, et ce aussi bien dans la capitale qu’au niveau des régions. Plusieurs infractions sont, à ce titre, décelées. C’est le cas notamment de l’absence ou de l’imperfection des lettres d’invitation, du recours à l’achat direct, de l’insuffisance en nombre des candidats consultés dans la conduite des procédures, du non-respect de la pluralité des évaluateurs, de la répétition des mêmes fournisseurs, des prix exorbitants, autant de causes principales de non-conformité ou encore d’usage de fausses publications.

Pour pallier ces défaillances, le renforcement du système de formation s’avère donc nécessaire au niveau de la Justice. Comme l’a déclaré, hier, le directeur de cabinet du ministère de la Justice, lors de son discours de clôture, l’Etat de droit implique «une justice et une chaîne pénale intègres…, dignes de confiance». Le directeur général de l’ENMG a pour sa part insisté sur le fait que «la corruption est un  fléau… et son éradication nécessite la participation et l’engagement de tout un chacun». En tout cas, cette formation de trois jours a également permis aux principaux concernés d’échanger les expériences et d’uniformiser les diverses pratiques.

Jao Patricius

Affaire louche  : Stefan Troubat ne se présente pas à l’audience

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Comme nous l’avons rapporté dans notre édition du mardi dernier, Stefan Troubat et son père font l’objet d’une enquête dans le cadre de la vente de la société Tam-Tam. Grande fût notre surprise hier lorsqu’on a appris que le premier ne s’est pas présenté à la gendarmerie dans le cadre de la poursuite de l’instruction de cette affaire. Alors que son père avait promis le contraire.

On se demande si Stefan Troubat aurait-il pris la fuite ? En fait, si l’on s’en tient à son avocat, cette personnalité se trouvait déjà à La Réunion et ce, en dépit de l’interdiction de sortie du territoire à son encontre. Comme à son habitude, voilà un autre pied de nez qu’il a fait aux Malgaches. Par ailleurs, de source bien informée, il serait cependant à l’abri auprès de son associé Christophe Ducasse, PDG d’antenne Réunion et opérateur dans la communication  à Madagascar. Les deux personnalités gèrent, semble-t-il, la communication positive de la Présidence de la république en coopération avec la direction de la communication actuelle. Malgré les résultats catastrophiques qui font honte, à ne plus commenter, la direction de la communication de la présidence se pousse encore du col en se fendant d’un communiqué pour indiquer qu’elle est «libre de choisir les prestataires qui répondent à ses besoins techniques».

James Ranary


Madagascar-Russie  : la dette malgache réinvestie dans des projets

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Un protocole d’accord relatif au déboursement de la dette restante malgache envers la Fédération de Russie a été signé, hier au ministère des Finances et du budget à Antaninarenina entre François Gervais Rakotoarimanana, ministre des Finances et du budget et Stanislas Akmedov Anvarovich, ambassadeur de Russie à Madagascar. Il s’agit d’un reliquat de 80 millions de dollars qui sera alloué aux projets de développement dans les secteurs de l’énergie, de l’éducation et de la santé, sur une période de dix ans (2016-2025).

Selon les explications de l’ambassadeur russe «un compte spécial sera ouvert auprès de la Banque centrale de Madagascar sur lequel le gouvernement effectuera le remboursement du capital à travers un paiement trimestriel. Ce capital sera ensuite réinvesti dans des projets de développement».

Par ailleurs, le ministre des Finances et du budget a souligné que «cette dette date de la deuxième République, période à laquelle la coopération russo-malgache a débuté».

Riana R.

Contentieux électoraux  : la Cenit accusée de favoritisme

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Après la délibération de la commission électorale en date du 4 mai dernier relative aux pseudonymes des candidats dans le bulletin unique, l’avocat de l’association Freedom se demande pourquoi seul le Tim en a été informé. L’annulation totale des voix de Lalao Ravalomanana est alors requise.

 «Aucun des candidats dans tout Madagascar n’a été au courant de cette délibération. Son authenticité semble douteuse», a plaidé l’avocat de l’association Freedom hier au Tribunal administratif Anosy. Cela d’autant plus que l’avocat de la défense n’a déposé cette délibération que mercredi alors que l’audience a débuté lundi dernier. «Nous exigeons que la défense présente l’original de ladite lettre avec sa date de délivrance au parti Tim», a encore martelé l’avocat du Freedom. Pour rappel, cette délibération permet aux candidats d’inscrire leur pseudonyme, nom d’emprunt ou encore leur diminutif sur le bulletin unique.

L’avocat de la candidate Lalatiana Rakotondrazafy soutient que les dossiers déposés par la candidate du Tim auprès de l’Ovec de la capitale ne contenaient aucune mention du mot «Neny», alors qu’elle apparaît dans le bulletin unique final. Celui-ci a même pu énumérer tout ce qui a été inscrit sur le bulletin de vote remis à l’Ovec. Les doutes de l’avocat sur le favoritisme de la Cenit semblent fondés. De plus, cette décision n’est pas inscrite sur le site web de la commission électorale. «La dernière délibération notifiée sur ce site date du mois de février dernier», souligne Me Andry Fiankinana.

Situation irrégulière

La partie requérante met ainsi en doute la valeur de cette délibération. «La Cenit est en situation irrégulière puisque non seulement son mandat est achevé mais l’intérim de la présidence n’a pas encore été officialisé», explique l’avocat. Il se demande ainsi si cet organe est encore compétent pour émettre des délibérations. Dans tous les cas, l’avocat de la requérante a, une fois encore, demandé à la Cenit de lui délivrer la délibération comprenant la date de publication, mais cette dernière lui aurait répondu qu’elle était déjà dissoute et ne pouvait plus délivrer des documents.

Ayant pris acte de la situation, la Cenit se dit prête à se mettre à la disposition de la Justice pour lui apporter toutes les explications qui lui seront demandées. En attendant, l’organe appelle tout un chacun à attendre dans la retenue et la dignité la suite que les Juridictions entendent accorder à tous les faits relatés.

Le tribunal administratif procèdera à la restitution des affaires traitées ce jour. Cependant, le verdict ne sera connu que le 17 septembre prochain suivi de la proclamation définitive le lendemain.

Haja R.

Meurtre au Koweit  : les informations sont à recouper

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Depuis la diffusion sur une chaîne de télévision privée de la capitale des informations sur le meurtre d’une jeune femme domestique malgache au Koweit, la véracité des faits reste à vérifier. A l’issue du conseil des ministres d’avant-hier, le ministère des Affaire étrangères, en collaboration avec les responsables du ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, s’attèle au recoupement des données sur place sur ce cas de violence suivie d’assassinat perpétrée envers la femme domestique originaire de Fianarantsoa. Pour le moment, aucune preuve ne montre que ce cas de meurtre s’est produit récemment dans ce pays arabe. Il reste à vérifier si c’est vraiment le corps de la victime qui sera rapatrié dans le pays samedi prochain, a expliqué le numéro un de la Population.

Au cas où les informations recueillies correspondent aux faits, le ministère de la Population s’occupera des procédures relatives à la prise en charge de la victime dont le rapatriement. Et de toujours rappeler que l’envoi des travailleurs malgaches dans les pays arabes à haut risque demeure suspendu et régi par la loi depuis que le nombre des victimes n’a cessé d’augmenter ces trois dernières années.

Noro Niaina

Opération Fahalemana : 17 dahalo tués, 2892 bœufs récupérés

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FORCES ARMEES

Le ministre de la Défense nationale assisté par le secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie nationale (SEG),  le Chef d’état-major général des armées malgaches (CEMGAM) et le commandant de la Gendarmerie nationale a tenu une conférence de presse hier à Ampahibe.  Ils ont livré leur point de vue sur la conjoncture à Madagascar, notamment sur l’opération «Fahalemana 2015», et la «suppression» de la gendarmerie.

L’opération de sécurisation rurale de vols de bœufs, «Fahalemana 2015» continue à porter ses fruits. A un mois de cette opération, l’on sait que parmi les 2892 bœufs volés, 2872 ont été récupérés dont la moitié est déjà restituée à leurs propriétaires après avoir fourni des pièces justificatives. Dans la foulée, 17 dahalo ont été tués et 9 autres capturés vifs. « Nous avons décidé d’adopter une nouvelle stratégie étant donné que c’est une opération plus difficile que dans le cadre normale de la sécurisation interne au niveau du pays», a fait remarquer Dominique Rakotozafy, ministre de la Défense nationale.  «D’ailleurs, une récente réunion  à Addis-Abeba et en France s’est rapportée à l’opération de maintien de la paix, le centre de fusion des informations maritimes, la réforme du secteur de la sécurité ainsi qu’à la coopération militaire», a-t-il poursuivi.

Le général de division Didier Gérard Paza, secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie nationale a cependant mis au point l’affaire concernant le lynchage de deux Européens à Nosy Be dont deux gendarmes ont été  impliqués pour non-assistance à personne en danger. « Nous tenons à préciser qu’une autorisation de poursuite a été déjà délivrée à l’encontre de ces officiers. Toutefois, un de nos gendarmes, actuellement en pleine rééducation,  a été victime de tirs pendant ce soulèvement et de là à dire que la gendarmerie n’a pas pris ses responsabilités…», a-t-il annoncé.

Faisant suite à la «suppression» de la gendarmerie, le commandant de la gendarmerie nationale François Rodin Rakoto n’a pas tardé à réagir. «La gendarmerie nationale est tel un patrimoine national du fait qu’elle a été créée tout juste après la proclamation de l’indépendance de Madagascar. Ce n’est donc ni des incitations ni des manœuvres politiques qui décident de quoi que ce soit à notre place», conclu-t-il.

Joachin Michaël

Andravoahangy  : aide aux sinistrés de l’incendie

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ANDRAVOAHANGY-EST

Des vivres composés de 43 sacs de riz, 20 sacs de légumes secs et d’huile alimentaire, d’ustensiles de cuisine, 50 feuilles de tôles, de couvertures, d’une balle d’effets vestimentaires pour les enfants et d’une dizaine de cartons de savon. Telle est l’assistance humanitaire apportée par la délégation du gouvernement conduite par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Olivier Solonandrasana Mahafaly, et celui de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, aux sinistrés de l’incendie qui s’est produit dans la nuit du lundi dernier au marché d’Andravoahangy-Est. Le don a été remis aux 43 familles sinistrées, représentant au total 246 personnes dont la majorité a été accueillie par leurs proches respectives et seule une vingtaine de personnes sont hébergées dans deux tentes.

Le marché d’Andravoahangy-Est est un site où les locaux sont tous construits en bois qui ont abrité des commerçants informels comme les brocantes, les petits épiciers et les marchands de charbon. Mais l’incendie a aussi touché des maisons en dur à proximité de ce marché. A rappeler que cet incendie a fait un décès et quatre blessés.

Noro Niaina

L’ambassadeur d’Allemagne en vite de courtoisie auprès de l’AVG

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Le président de l’Alliance Voahary Gasy (AVG), Ndranto Razakamanarina, ainsi que quelques membres du conseil d’Administration et de la Coordination nationale de cette organisation de la société civile, ont reçu l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Karl Prinz, venu effectuer une visite de courtoisie au siège de l’AVG à Andrainarivo. Le principal objectif de cette rencontre est d’échanger les points de vue sur la situation actuelle concernant les infractions environnementales et la position de la société civile malgache par rapport à cette situation.

L’ambassadeur Karl Prinz s’est déclaré impressionné par la dynamique de l’AVG dans la promotion de la bonne gouvernance des ressources naturelles, à travers son rôle d’interpellatrice dans le pays depuis 2009. Raison pour laquelle ce diplomate a décidé de s’enquérir davantage des missions de cette organisation de la société civile dans la lutte contre le trafic des ressources naturelles. L’Allemagne, un des pays phares dans le respect de l’environnement, a toujours entretenu de bonnes relations diplomatiques avec Madagascar et son assistance au développement de la Grande île est conséquente. La protection, la gestion durable des ressources naturelles et la bonne gouvernance prennent une place importante dans ses axes de coopération, a-t-on appris.

Dans le contexte politique actuel, l’ambassadeur allemand s’est déclaré prêt à écouter, renforcer et encourager les organisations de la société civile telles que l’AVG dans leurs initiatives.

Fahranarison

Exploitation illicite de rubis : le site de Zahamena, de nouveau envahi

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AMBODIVOAHANGY

L’aire protégée (AP) de Zahamena est de nouveau envahie par des exploitants illicites de rubis. En dépit des mesures déjà prises par les autorités compétentes, la situation devient de plus en plus critique. Les exploitants reviennent sur les lieux une fois les autorités parties. Actuellement, plus de 10.000 personnes envahissent le site d’Ambodivoahangy, dans la commune d’Ambodimangavalo, district d’Ambatondrazaka.

Quelques semaines après leur expulsion, les anciens exploitants sont revenus à Ambodivoahangy pour poursuivre l’exploitation illicite de rubis dans le site. Pis encore, d’autres personnes venues de toutes parts débarquent sur les lieux, espérant faire fortune à travers cette nouvelle carrière de pierre précieuse qui vient d’être découverte récemment. Les informations sont parvenues à l’Alliance Voahary Gasy (AVG), via sa ligne verte 512.

A l’occasion d’une rencontre avec la presse, Ndrato Razakamanarina, président de l’AVG, a indiqué que les exploitants sont actuellement plus de 10.000. Selon cette source, ils tentent leur chance pour devenir millionnaires du jour au lendemain. Ce malgré la difficulté d’accès au site, car il faut une marche d’une journée pour y parvenir. C’est après le développement de l’exploitation que les gens ont construit une piste étroite, uniquement accessible aux deux-roues.

Ainsi, le petit village d’Ambodivoahangy et ses environs, à savoir Tanandava et Ankosy, sont devenus des hauts lieux du commerce de rubis. Selon une source bien informée, des opérateurs miniers étrangers, dont des Sri-lankais, des Thaïlandais, des Chinois les incitent à poursuivre cette activité illicite en venant sur place pour acheter leurs produits, à bas prix, alors que le rubis d’Ambodivoahangy est d’une qualité exceptionnelle et classé dans la première catégorie. Il est parmi les plus chers de la planète.

L’OMC d’Alaotra-Manogoro se mobilise

L’Organe mixte de conception (OMC) de la région Alaotra-Mangoro se penche actuellement sur la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie afin de maîtriser cette situation. D’après un journaliste local, les membres de cette entité vont se concerter à la fin de cette semaine pour élaborer une stratégie pérenne afin d’expulser une bonne fois pour tous les exploitants illicites. Tâche difficile comme c’est le cas d’autres exploitations illicites de pierres précieuses dans d’autres localités, comme à Didy, dans le corridor forestier d’Ankeniheny-Zahamena.

L’intervention menée par l’OMC, en collaboration avec les ministères de tutelle, à la mi-août dernière pour que les exploitants illicites quittent les lieux et n’y reviennent plus, n’a pas été fructueuse. La police des mines a également été dépêchée sur les lieux, escortée par des éléments des forces de l’ordre pour chasser les exploitants, en vain. Ils y reviennent une fois que ces derniers lèvent le camp.

Selon notre source, ce sont les intermédiaires, venant d’Ambatondrazaka ou encore de Tanandava qui font fortune, au détriment des petits exploitants locaux, à travers cette exploitation illicite. En moyenne, un paysan vend un rubis de bonne qualité entre 130.000 et 150.000 ariary. Celui-ci est revendu aux étrangers jusqu’à 250.000 ariary, voire plus.

Fahranarison


Peste à  Mahitsy  : deux enfants morts

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Ayant eu une forte fièvre depuis la semaine dernière, deux enfants issus d’une même famille habitant dans le fokontany d’Ankazo, commune de Mahitsy, district d’Ambohidratrimo, n’ont pu recevoir les soins nécessaires à cause de l’ignorance de leurs parents qu’ils étaient atteints de peste bubonique. Pensant que leurs progénitures étaient victimes d’acte de sorcellerie, les parents les ont emmenés auprès d’un guérisseur traditionnel local au lieu de les évacuer d’urgence vers le centre de santé le plus proche. « Faute de prise en charge adéquat et à temps, ces deux enfants, âgés de quatre et sept ans, ont succombé lundi dernier ». C’est ce qu’on a appris, hier, du chef de région d’Analamanga, Mananjara Randriambololona, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Ambohidahy.

Le médecin-inspecteur du district d’Ambohidratrimo, le Dr. Minosy Robine Rasoavelonjaka souligne pour sa part que « la majorité des cas de mortalités dues à la peste sont causés par le retard de la prise en charge des victimes, étant donné que les gens ne viennent consulter les médecins que lorsque leur maladie s’aggrave ».

La mère des victimes, contaminée

Pour éviter qu’une situation similaire ne se reproduise, le chef de région d’Analamanga a tenu à sensibiliser la population pour qu’elle reste vigilante en venant auprès des centres de santé en cas de fièvre brusque et forte. Il n’a pas manqué de faire appel à tout un chacun à respecter les règles d’hygiène pour limiter à défaut de stopper la propagation de cette maladie qui tue en l’espace de quelques jours, faute de soins adéquats et à temps.

En tout cas, la région Analamanga et le ministère de la Santé ont déjà pris leurs responsabilités face à cette situation survenue à Ankazo. Une équipe sanitaire a été affectée dans ce fokontany. Des médicaments de prophylaxie ont été déjà administrés à 70 personnes ayant été en contact avec les deux enfants décédés. Ces derniers ont été enterrés à l’extérieur de leur tombeau familial. Les parents ont signé un engagement leur interdisant d’exhumer les corps des victimes dans les dix prochaines années afin d’éviter une éventuelle propagation du virus de la peste. Contaminée, elle aussi, la mère des victimes est actuellement en soin à l’hôpital de Mahitsy. Elle est en voie de guérison, après avoir suivi les premiers traitements.

Fahranarison

Ambohitsorohitra  : les élèves méritants visitent le palais

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Sambava

Au total, 157 élèves méritants de la classe de 6è à la 1ère issus des écoles publiques et privées de Sambava ont eu la chance de visiter, depuis le début de cette semaine les sites historiques faisant la réputation de la capitale. Le voyage a été organisé par le député élu dans le district de Sambava, non seulement pour faire plaisir aux élèves mais aussi et surtout pour les motiver à ne pas abandonner l’école et à participer au développement de la région en travaillant à titre d’exemple dans la filière vanille, dont la région Sava est la principale zone productrice dans le pays. En d’autres termes, l’objectif est d’encourager les élèves à poursuivre leurs études et de les sensibiliser sur l’importance de l’éducation au lieu de s’impliquer dans un travail risquant de compromettre leur avenir.

Hier dans la matinée, ces élèves ont eu le privilège de découvrir le palais d’Etat d’Ambohitsorohitra et de rencontrer le personnel qui assure l’entretien et le fonctionnement de ce patrimoine national. Ils ont également prévu de visiter les locaux de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza, l’aéroport international d’Ivato, ainsi que les marchés d’Analakely et de Behoririka.

Noro Niaina

Formation technique  : la politique nationale en vue

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La Grande île manque de techniciens et de spécialistes dans le domaine technique. Pour pallier cette lacune, le ministère de l’Emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle vise à promouvoir les formations techniques. Cela en commençant par la mise en place de la politique nationale y afférente. C’est ce qu’a souligné, hier, le directeur de cabinet du département de tutelle, en marge de la cérémonie d’ouverture officielle de la 7è édition des Journées de l’Emploi et de la formation, qui se déroule au palais des Sports de Mahamasina. Selon notre source, le projet de décret y afférent a déjà été approuvé en conseil des ministres, la semaine dernière.

Dans le cadre de la revalorisation de l’enseignement technique, le ministère de tutelle va également mettre à la disposition des jeunes de la région Menabe, une formation de spécialisation en pétrochimie. Ce projet permettra à nos jeunes de se préparer à l’avance à la prochaine exploitation de Bemolanga. D’après le directeur de cabinet de ce ministère, Madagascar ne s’est pas préparé à l’arrivée du projet Ambatovy. Raison pour laquelle cette compagnie minière a dû recourir à des recrutements de mains-d’œuvre étrangères pour effectuer des travaux techniques, même les soudures.

Les Journées de l’Emploi et de la formation, organisées par le cabinet de recrutement MRH, qui se tiennent jusqu’à ce jour, constituent non seulement

pour les nouveaux diplômés une occasion d’embauche, mais elles permettent également

aux jeunes étudiants d’orienter leur choix du cursus à suivre dans leurs études supérieures en fonction des besoins des entreprises.

Fahranarison

ISCAM  : 290 étudiants diplômés

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L’Institut supérieur de la communication, des affaires et du management (Iscam) a formé des milliers d’étudiants au cours de ses 25 années d’existence dans les domaines du commerce, du marketing et du management. Hier au Centre de conférences internationales d’Ivato, 209 nouveaux diplômés de la 24è promotion baptisée « Kintana » ont marqué d’une pierre blanche l’obtention de leur diplôme. Et c’était pour eux une cérémonie de sortie de promotion à graver dans les annales car cela cadre dans la célébration du 25è anniversaire de l’institut.

« Après un cursus de 5 années de formation pointue, le démarrage de votre carrière professionnelle commence dès aujourd’hui », a déclaré Emmanuel de Tailly, PDG-adjoint de la Star. A noter que 34% des stagiaires dans les Brasseries Star sont issus de l’Iscam. La cérémonie de sortie de la promotion « Kintana » a été clôturée par une grande soirée dansante qui s’est tenue à l’espace Vahana à Ambatomaro.

Hajatiana R.

Depiote eny Tsimbazaza  : miandry ny fivoriana tsy ara-potoana

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TSIMBAZAZA110915

Sasa miandry an’i Paoly tsy ho avy ireo solombavam-bahoaka etsy Tsimbazaza satria dia tsy mety raikitra ny fivoriana tsy ara-potoana izay andrasan’izy ireo mafy. Tsy misaina ny hiantso izany velively ny fitondram-panjakana raha ny fahitana azy.

Mbola tsy voafaritra teo anivon’ny filankevitry ny minisitra notontosaina ny alarobia lasa teo ny daty hanatontosana ny fivoriana tsy ara-potoana eny anivon’ny Antenimierampirenena. Entina handaniana ny volavolan-dalàna mahakasika ny tetibola nasiam-panitsiana ity fivoriana tsy ara-potoana ity.

Raha ny tombana, tokony hirosoana amin’ity fivoriana tsy ara-potoana ity, ny volana septambra ity, izay tokony tsy hihoatra ny 12 andro. Ny fivoriana ara-potoana faharoa eo anivon’ny Antenimierampirenena mantsy, misokatra ny talata fahatelo amin’ny volana oktobra, raha ny voalazan’ny lalàmpanorenana. Tsy mihoatra ny roa volana kosa ity fivoriana ity ary lahadinika, mandritra izany, ny volavolan-dalàna momba ny tetibolam-panjakana 2016.

Tsy vitan’izay ihany anefa fa heverina hodinihina mandritra izany fivoriana ara-potoana faharoa izany ihany koa, raha ny fantatra, ny volavolan-dalàna mikasika ilay Vaomiera mahaleo tena hikarakara ny fifidianana. Efa voarafitra izany volavolan-dalaàa izany, araka ny tolo-kevitra avy amin’ny fiarahamonim-pirenena sy ny antoko politika nanao atrikasa manokana.

Nadia

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