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La série de grèves dans les universités publiques n’est pas près de prendre fin. Après les étudiants d’Ankatso et de Barikadimy, ceux de l’Ecole normale supérieure (ENS) sont entrés en grève depuis hier pour interpeller les autorités compétentes quant à l’arrêt des activités pédagogiques dans toutes les universités. Pour cette même cause, les étudiants de l’université de Toliara sont également entrés dans la danse.
Le calme est revenu à l’université de Toamasina mais d’autres foyers de tensions couvent à l’ENS d’Ampefiloha et à l’université de Maninday-Toliara. En fait, les étudiants de Barikadimy ont accepté de suspendre leur mouvement de grève, initié vendredi dernier, jusqu’à ce que les résultats officiels des élections communales soient proclamés. Pour leur part, les étudiants de l’ENS Ampefiloha ne comptent pas faire machine arrière.
Après l’ultimatum de 48 heures, lancé la semaine dernière, les normaliens ont organisé une manifestation à Ampefiloha. Les grévistes sont sortis de l’enceinte de leur établissement pour brûler des pneus devant le portail d’entrée de l’ENS jusqu’à ce que les éléments de l’Emmoreg arrivent sur les lieux pour les disperser. Aucun affrontement entre les deux parties n’a eu lieu et aucun dégât matériel n’est à déplorer lors de cette manifestation puisque les étudiants ont accepté de rentrer dans l’enceinte de leur établissement. Quoi qu’il en soit, ces derniers ont déclaré qu’ils n’arrêteront leur manifestation tant qu’ils n’obtiendront pas gain de cause face à leurs revendications, notamment la reprise des cours.
D’après le porte-parole des étudiants de l’ENS, il s’agit d’une grève d’avertissement face à la menace d’une année blanche qui plane à l’horizon. A en croire la déclaration des grévistes, ce mouvement pourrait se radicaliser si aucune solution n’est trouvée à ce problème dans les plus brefs délais.
Même son de cloche du côté des étudiants de l’université de Maninday-Toliara. Ces derniers, qui observent une grève illimitée depuis hier, comptent renforcer leur mouvement si la reprise des cours n’est pas effective dans les prochains jours. Ils menacent de sortir du campus de Maninday dans les prochains jours, si leurs revendications ne sont pas prises en considération.
Le Seces demande l’impossible
Encore une fois, la rencontre entre les représentants des enseignants syndiqués et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie Monique Rasoazananera, organisée hier à Fiadanana, n’a permis de trouver aucun consensus. La rencontre a été un fiasco puisque les membres du Seces exigent que le ministère des Finances et du budget (MFB) annonce le paiement des indemnités du mois de juillet pour ce mois-ci. Si cette condition est remplie, la reprise des cours sera immédiate, ont-ils laissé entendre.
Une revendication irréalisable, d’après les techniciens du MFB, qui ont fait savoir que même avec une procédure « hors mecano », le paiement ne pourra se faire qu’au mois de septembre. Ainsi, pour le moment, la reprise des cours reste donc incertaine dans les universités publiques.
Fahranarison