
Une centaine de Malgaches morts de faim et 30 000 victimes de la famine dans le sud de l’île, selon les dernières informations. Pourtant aucune mesure n’est encore prise par l’autorité centrale. Le bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) déclare qu’il est encore « en train d’évaluer la situation ». Pire, le président Malgache, accompagné par sa femme et une forte délégation, est (encore ?) en voyage à l’étranger. Officiellement, il a participé au sommet de l’Union Africaine, à Addis-Abeba, le 30 et le 31 janvier dernier, mais selon les informations, la délégation malgache a fait un détour à Paris. Une visite non-officielle cette fois-ci puisque ce séjour ne figure pas dans le programme communiqué par les instances compétentes. Certes ce séjour dans l’Hexagone sera justifié ultérieurement par des « rencontres » avec tel ou tel responsable dans le but de « négocier des aides » ou encore de « conforter le retour de Madagascar au sein du concert des nations », néanmoins, cela n’empêchera nullement les observateurs de constater que le président malgache fait peu de cas de ses administrés, préférant dilapider l’argent des contribuables dans des voyages aux objectifs douteux plutôt que de venir à leur secours.
C’est bien la peine d’appeler à une solidarité nationale quand on ne daigne même pas adresser un message de réconfort aux milliers de Malgaches qui essaient de survivre, noyés sous les eaux ou subissant les affres de la faim.
C’est bien vrai qu’il y a des milliers de kilomètres qui séparent les Champs-Elysées de la région Androy, A ce titre, le président Malgache et ceux qui l’accompagnent sont également à mille lieux des problèmes des Malgaches, surtout que les grands magasins de cette célèbre avenue font miroiter des produits qui feraient oublier la pire des famines.
D’ailleurs, il sera bien temps pour eux de se rattraper, quand ils seront de retour en terre malgache. En effet, il sera toujours temps de décréter une autre journée de deuil national, de faire des donations et de se rendre au chevet des survivants.
Mais en attendant leur retour, les Malgaches peuvent bien mourir de faim ou d’autre chose, qu’importe ! De toute manière, il faudra bien qu’ils meurent un jour !
Randria
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