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Chronique : un gâteau nommé « étouffe belle-mère »

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2 P Prétention et Prudence suffisent aux chefs des groupes politiques pour assoir leur stratégie. A l’évidence, les hésitations avant de se découvrir par le dépôt de candidature d’une part, et d’autre part par les gens au pouvoir la multiplication de décisions de dernier moment (pour surprendre parfois, en raison d’insuffisance souvent) témoignent d’une méfiance de tous quant à ce qu’il en est dans la réalité à propos de la répartition de la popularité entre tous. Comme les partis reposent uniquement sur la carrière d’une personne et ne se fondent sur aucune espèce d’idéologie, chaque élection conditionne l’avenir du champion et en conséquence celui du parti. La Transition a passablement secoué l’échiquier politique, la recomposition n’est pas encore achevée. Le système conduit chacun à plastronner en communiquant sur ses grandes capacités supposées obtenir les faveurs d’une majorité de la population, mais sans fondement objectif ces suppositions flatteuses de l’ego ne mettent pas à l’abri de désagréables surprises, aussi le réalisme invite-t-il à la prudence. Sagesse pour les chefs de ne pas s’exposer en premières lignes. Seul Marc Ravalomanana monte au front en déléguant sa moitié. Grande confiance en son étoile qui a eu le temps de pâlir ou dernière carte pour redorer son blason avant de pouvoir envisager plus si… ? Evidemment que circulent d’autres hypothèses. Ça ne serait que la partie émergée d’un partage de gâteau entre Marc et Hery sous forme de correction à infliger à l’ennemi commun. Le cake serait alors le petit Hery, celui dont la présence se justifie par l’utilisation à servir de chiffon rouge que l’on agite. Un gâteau à déguster avec modération, une sorte de pudding bien nommé « étouffe belle-mère » qui risque de rester en travers la gorge.
En raison donc d’un grand risque de recevoir une veste lors des communales, ceux qui caressent l’ambition d’un destin national préfèrent s’abstenir plutôt qu’à hypothéquer ainsi une chance même mince pour les présidentielles de 2018, des élections sous menace d’une tenue plus tôt que prévues. En raison d’un ego surdimensionné on imagine mal tel ou tel autre « s’abaisser » à l’ambition d’occuper le fauteuil de maire d’Antananarivo, mais surtout courir le risque de recevoir une claque aux fesses sous la forme d’une déroute scandaleuse après comptage des bulletins.

Léo Raz


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