La culture d’intersaison, connue aussi sous le nom de « voly avotra » devrait battre son plein dans les rizières sur les hautes terres en cette période de fin de moisson. Cependant, beaucoup de riziculteurs préfèrent s’adonner à la briqueterie actuellement.
D’après eux, c’est une activité plus rentable et plus sûre que la culture maraîchère qu’ils ont l’habitude de pratiquer en contresaison, comme la culture de pommes de terre ou d’haricots. De plus, la hausse du prix des engrais, des pesticides ainsi que des semences en est aussi pour quelque chose pour freiner leur ardeur à persister dans cette voie. Cette situation explique ainsi la transformation des rizières en briqueterie pendant cette période de saison sèche, notamment aux environs de la capitale.
Un gain de 300 %
« L’investissement en briques rapporte plus de 300 % des dépenses engagées », a témoigné un riziculteur du côté d’Alakamisy Fenoarivo. Selon ses explications, la cuisson de 10 000 briques vaut 210 000 Ar., si l’unité est vendue au moins à 70 Ar.
A titre de détails, ce dernier de citer que le coût de la main d’œuvre pour la préparation et la cuisson est de 15 Ar. par pièce. A cela s’ajoutent les 3 charrettes de son de riz à 20 000 Ar. la charretée, ainsi que les petites dépenses dont le repas de midi des ouvriers. Ce qui donne un total d’environ 210 000 Ar.
Si les briques sont vendues à 70 Ar. la pièce sur place, cela permet de dégager une recette de 700 000 Ar. Cela donne au moins un gain de 590 000 Ar. par production, à condition bien sûr qu’on trouve preneur. Ce qui explique aussi la prolifération de cette activité dans les zones périphériques de la capitale.
Selon les témoignages de ce riziculteur, une production d’un fourneau de 10 000 briques ne nécessite seulement qu’une semaine, y compris les préparations, le séchage et la cuisson. Par contre, pour la culture maraîchère en contresaison, il faut attendre au moins dans les deux mois pour bénéficier d’une récolte.
Sera R.