Devant la décision du personnel de la Jirama de s’opposer à l’attribution de la gestion de l’eau de la ville d’Antananarivo à des opérateurs privés, le secrétaire général de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) apporte davantage d’explications. Selon elle, «le décret portant fonctionnement et organisation du service public de l’eau potable et de l’assainissement des eaux usées domestiques met fin au mois de mars 2012 la mise en concession à l’endroit de la Jirama, la gestion de l’eau sur le territoire de la Commune Urbaine d’Antananarivo». Avant d’ajouter que «le Ministère de l’Eau a sorti un appel à manifestation d’intérêt le 02 Avril 2012 et seule, une société a répondu». C’est ainsi que le ministère de l’Eau a manifesté un second appel d’offres auquel trois sociétés ont répondu, à savoir la Jirama, le Lysa et la Suez environnement.
30 milliards de dollars
Le secrétaire général de la commune de poursuivre que «la Jirama doit faire beaucoup d’efforts pour accélérer le branchement d’eau potable. La CUA envisage alors via la réponse à l’appel d’offres, d’augmenter l’adduction en eau potable à 70% d’ici 2015. Si on insiste sur la réparation des installations d’eau potable et les assainissements, il faudrait au moins 30 millions de dollars». Et de préciser que «il est inscrit dans l’appel d’offre que l’intéressé devra soumettre un dossier avec un programme d’investissement pendant 15 ans tout en gardant les avantages précédents. A noter que la Commune sera le maître d’ouvrage avec un système de financement qu’est l’affermage, c’est-à-dire, une collaboration transparente entre les deux entités concernées».
Les deux parties sont sur la corde raide quant à la gestion de l’eau. Est-ce un autre cas de mauvaise communication, ou faudrait-il que l’abcès soit crevé pour espérer que la situation se dénoue ?
Ravo F.