
Le plan d’action pour l’assainissement de la filière bois de rose, soumis au Comité technique de la Convention interdisant la commercialisation des espèces menacées (Cites), au mois de décembre, n’a pas encore donné de résultat jusqu’à ce jour. A titre de rappel, ce plan d’action, surtout concernant l’utilisation des recettes obtenues de la vente des stocks de bois de rose saisis, a fait l’objet d’une refonte après avoir été rejeté par le comité en juillet 2014 à Genève. L’objectif du plan d’action est de lever l’embargo sur le commerce des bois de rose saisis par l’Etat.
Pour le moment, aucune décision n’est prise par la Cites sur le cas des bois de rose de Madagascar. Or, le plan d’audit stipule l’inventaire de tous les stocks de bois de rose, leur transport et leur sécurisation pour atteindre le zéro stock et zéro exploitation. En attendant, le gouvernement à travers sa politique générale (PGE) prône la tolérance zéro en matière de trafic de bois de rose en s’engageant à mettre en place un tribunal spécial. Les procédures sont également en cours sur la mise en place d’un système de suivi rigoureux des coupes de bois précieux et de la gestion des stocks ainsi que sur la récupération des bois saisis à l’extérieur. Pour le moment, les tentatives d’exportation illicite battent leur plein surtout sur la partie littorale nord-est de l’île. Les conditions nécessaires à une levée d’embargo ne sont pas encore remplies alors que le nouveau plan d’assainissement révisé devra être prêt avant le 15 août pour être présenté à la conférence des Parties de la Cites.
Noro Niaina