
Après la présentation des lettres de créance du nouvel Ambassadeur espagnol, Juan I Sell Sanz au président de la République malgache, Hery Rajaonarimampianina, les choses sérieuses commencent à voir le jour entre les deux pays dans le domaine des relations économiques et commerciales. En effet, des investisseurs espagnols viennent d’effectuer une mission de prospection dans le pays. Ils ont déjà fait leur preuve en Afrique du Sud dans le domaine des énergies renouvelables et ont déjà mené avec succès de nombreux projets. Ils ont ainsi déclaré, lors d’une rencontre avec la presse, cette semaine, qu’ils envisagent de monter une centrale hydroélectrique d’une puissance de 90 MW à Toamasina.
« Nous avons pu discuter avec les autorités locales pour le processus de mise en œuvre de ce projet », a précisé Enrique Manzanares, conseiller économique et commercial à l’ambassade d’Espagne, sans toutefois donner plus de détails sur ce projet qui n’est qu’une partie infime de ce que les investisseurs espagnols entendent réaliser à Madagascar, surtout dans le domaine des infrastructures, en général, et de l’énergie, en particulier. En somme, ces investisseurs viennent à l’appui dans la lutte contre le délestage qui sévit dans le pays.
Comme nous l’avions dit précédemment, ces investisseurs espagnols sont très compétents dans le domaine énergétique et interviennent déjà dans des pays africains. La preuve : les sociétés espagnoles détiennent un tiers du secteur énergétique sud-africain.
Des fonds jusqu’à 50 millions d’euros.
Par ailleurs, ces investissements ont beaucoup de chance d’aboutir plus rapidement à un meilleur résultat dans la mesure où les projets envisagés peuvent bénéficier d’un fonds public d’investissements pour les énergies renouvelables, pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros. De plus, la Banque européenne d’investissements (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD) ont déjà manifesté leur intérêt pour soutenir financièrement des projets énergétiques. De bonnes perspectives de coopération et de financements, en somme.
A noter également que la mission technico-commerciale espagnole comporte dans ses rangs, outre le secrétaire général du consortium pour l’énergie renouvelable, une délégation qui a pu rencontrer durant son séjour à Madagascar de nombreuses autorités ministérielles ainsi que des bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale (BM), la BAD, l’Union européenne (UE) et le PNUD ( Projet des Nations Unies pur le développement). Une belle occasion en tout cas, de renforcer les échanges économiques entre Madagascar et l’Espagne. Actuellement, le volume des échanges entre les deux pays se chiffre à environ 50 millions d’euros en import-export, avec une balance commerciale équilibrée. Des échanges commerciaux qui sont appelés à augmenter.
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