Le Premier ministre, Jean Ravelonarivo n’a pas encore démissionné, bien que la présidence de la République ait déjà publié le décret n°2016-249 portant acceptation de sa démission, hier. Cela selon les dires du chef du gouvernement, hier à Mahazoarivo. Quoi qu’il en soit, « Le décret reste valable tant qu’il n’y a pas de contestation », a indiqué le magistrat Herilaza Imbiki, joint au téléphone hier.
Cela implique que malgré les déclarations du chef du gouvernement, le gouvernement en question est déjà démissionnaire. Cependant, « Ce décret ne pourra jamais passer si quelqu’un porte l’affaire auprès du Conseil d’Etat ou de la Haute cour constitutionnelle (HCC), tant que le Premier ministre ne signe pas une lettre de démission », a-t-il ajouté. La lettre de démission reste de ce fait la preuve tangible pouvant soutenir le décret.
Et la situation risque de se compliquer puisque les deux parties devront entrer dans un bras de fer juridique, si jamais le chef du gouvernement refuse de démissionner. D’après toujours le magistrat, « Jean Ravelonarivo semble entretenir le flou en poussant le président à prendre une décision qui pourrait aller à l’encontre de la Constitution ». Une solution reste toutefois possible, et elle se trouve auprès des parlementaires, notamment ceux du HVM. « Etant donné que c’est la majorité qui l’a placé à ce poste, il appartient également à la majorité de l’en écarter, cela en référence à l’article 54 de la Constitution », a conclu Herilaza Imbiki.
T.N.