Si Madagascar est un pays européen, il n’aurait pas eu de difficultés pour adhérer à la monnaie unique qu’est l’euro. En effet, d’après les données fournies par l’Institut national de la statistique (Instat), la Grande île a un taux de chômage très bas en comparaison à beaucoup de pays dits développés dont la France ou encore l’Allemagne.
3,8%, c’est le taux de chômage avancé par l’Instat sur son site Web, d’après une enquête menée en 2010 et mise à jour en 2012 pour l’ensemble du pays. Un chiffre surprenant pour un pays comme Madagascar, qui à l’époque a été en pleine crise politique. De qui se moque-t-on ?
Faut-il rappeler que la majeure partie des activités avait tourné au ralenti et certaines sociétés ont dû mettre la clé sous la porte. Ce qui rend illogique les résultats de cette étude menée par cette institution car même en temps normal, le taux de chômage à Madagascar ne pourra être aussi bas que cela.
De l’argent jeté par les fenêtres
Étrangement, les responsables étatiques restent silencieux face à de telle bourde de la part d’un tel organisme spécialisé en statistiques. Or, les dépenses engagées dans de ces études émanent des caisses de l’Etat. De l’argent jeté par les fenêtres, une fois de plus.
Pire, les données inexactes comme celles-ci faussent les plans d’action à mettre en œuvre pour lutter contre le chômage. Est-ce pour cette raison que les dirigeants ne se soucient guère du nombre croissant des personnes inactives actuellement ?
Par ailleurs, la crédibilité de tous les résultats des études menées par l’Instat depuis, est ainsi remise en question. Le temps est révolu où les gens ne font que gober les chiffres avancés, étant donné qu’il s’agit de parler des affaires nationales.
Naisa
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