
La Grande île procède à la mise en place du Centre de fusion d’informations maritimes (CFIM). En attendant la finalisation de la mise en place de la structure du centre, toutes les préparations techniques sont en cours. Par ailleurs, le centre sera installé à la Tour Orange à Ankorondrano.
Le CFIM est destiné à collecter, traiter et analyser les informations maritimes allant de la Corne de l’Afrique jusqu’au Cap de Bonne Espérance, recouvrant le canal du Mozambique et près de la moitié de l’océan Indien. Ce qui implique un enjeu stratégique énorme pour la Grande île, comme l’a affirmé le Premier ministre Jean Ravelonarivo, hier au cours d’une réunion technique dans les locaux du CFIM.
Ayant fait l’objet de bataille diplomatique avec les Seychelles, «le CFIM à Madagascar est le deuxième centre d’information implanté dans l’océan Indien, après celui de Singapour», a fait savoir le coordonnateur général du CFIM, le général de division aérienne Edelin Randriamiandrisoa.
Ce projet de la Commission de l’océan Indien (COI), financé par l’Union européenne (UE) permettra à Madagascar de faire face à l’ensemble des menaces maritimes et de réaliser un contrôle effectif de son espace maritime. Le centre travaillera sur une dizaine de thématiques, entre autres, la piraterie maritime, la pêche illégale, les trafics de ressources naturelles, mais également le tourisme maritime.
Le pays se trouve géographiquement au confluent des routes maritimes internationales de l’océan Indien. Le flux de trafic maritime qui passe dans le canal de Mozambique est estimé à 2 500 navires par jour, et près de 8.000 bateaux par jour emprunteraient le chemin allant de l’Afrique du Sud jusqu’en Asie du Sud-est. Et 30% des trafics pétroliers du monde passent par le Canal du Mozambique.
Arh.