La rencontre d’hier avec la société civile et les partis politiques à Alarobia n’a pas été perçue de la même manière par les acteurs. La majorité des invités n’étaient pas présents, particulièrement les membres des partis politiques qui sont pourtant les plus concernés par les élections. Seulement un petit nombre de représentants de la société civile avaient également répondu à l’appel, soit moins d’une vingtaine. Une attitude qui étonne les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) étant donné qu’ils pensaient pouvoir sensibiliser le plus grand nombre d’acteurs aux élections. «Nous avons invité tous les partis politiques, ainsi que tous les membres de la société civile, mais malheureusement une minorité seulement était présente», a indiqué le rapporteur général de la Ceni, Fano Rakotondrazaka. En tout cas, «La Ceni aura accompli sa mission», a-t-il poursuivi. Pour rappel, les membres de la société civile et particulièrement les partis politiques étaient les premiers à avoir critiqué la Ceni concernant l’organisation des élections communales, précisément au niveau de la liste électorale que les membres de cette dernière ne semblent pas vouloir améliorer, d’où le nombre restreint de participants à la rencontre d’hier.
Transparence
A travers cet appel, la Ceni entend pourtant prôner la transparence, cela en préparation des élections provinciales et régionales. «Nous voulons opter pour la transparence totale dans l’organisation des élections, en commençant par la révision de la liste électorale», a indiqué Fano Rakotondrazaka, cela afin que les précédents incidents ne surviennent à nouveau.
Néanmoins, quelques réformes ont été apportées par la Ceni. Les membres de la société civile, ainsi que les partis politiques sont invités à participer à l’élaboration de cette liste électorale avant sa clôture provisoire, le 31 janvier prochain. Cependant, contrairement à toutes les habitudes, la Ceni ne déployera plus d’agent recenseur auprès de chaque foyer mais les électeurs sont invités à inscrire leur nom auprès des Fokontany. «Il appartiendra au chef du fokontany de vérifier l’identité de chaque électeur», a indiqué le secrétaire exécutif de la Ceni, Victor Rasolonjatovo. Seront ainsi intégrés dans cette liste les électeurs qui en auraient été précédemment omis, et tous ceux qui ont nouvellement acquis les qualités exigées par la loi pour être électeurs. Par contre, seront retirés les individus décédés, ceux qui ont perdu leurs droits ou ceux qui ont été indûment inscrits. Notons que la liste définitive sera clôturée le 15 avril prochain.
Tahina Navalona