Le ministère de l’Education nationale (Men) somme les écoles privées informelles à régulariser leur situation, concernant notamment l’autorisation d’ouverture, avant la fin du mois de juin prochain.
En effet, nombreux établissements de ce genre ont proliféré ces derniers temps, en particulier dans les périphéries de la capitale, se contentant de l’autorisation provisoire délivrée par les autorités compétentes de leur circonscription. Ce phénomène a surtout pris de l’ampleur depuis la dernière augmentation des tarifs de transport. Le ou les propriétaires de ces établissements ont effectivement basé les frais de scolarité mensuels sur le tarif des transports, au cas où les élèves doivent rejoindre la capitale pour poursuivre leurs études. Le moindre déplacement en véhicule de transport dans les périphéries coûte autour de 1 000 ariary en aller-retour, sans parler de la possibilité de devoir changer de taxi-be au moins deux fois. Au bas mot, ces déplacements valent dans les 25 000 ariary par mois. A cela s’ajoute le repas de midi. Se basant sur un simple calcul arithmétique, ces directeurs propriétaires, comme les appelle le Men, y trouvent donc une opportunité d’investir.
D’investir en effet car ces écoles sont classées dans l’enseignement privé à but lucratif. Elles paient de ce fait des impôts déduits de leurs recettes financières composées essentiellement des frais de scolarité, en dehors des redevances sur les infrastructures. Cela à la différence des établissements d’enseignement privé à but non lucratif, dont les frais de scolarité mensuels ne dépassent pas les 800 ariary. Un montant qui arrange beaucoup de parents issus des couches défavorisées, par rapport aux frais généraux dans les établissements publics, en particulier pour payer les maîtres Fram. Ces établissements d’enseignement privé à but non lucratif reçoivent des subventions de la part de l’Etat, entre autres la somme de 30 000 ariary par enseignant et par mois durant 9 mois de scolarité. Cependant, le nombre des écoles dispensant ce type d’enseignement est encore très limité, et elles sont tenues en majorité par des ONG.
Sera R.