A l’approche des fêtes, la capitale croule sous les détritus de toutes sortes. Malgré les efforts déployés par les équipes de collecte des ordures ménagères auprès du Service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva), depuis le mois d’avril jusqu’à la fin du mois d’octobre, force est de constater que les ordures s’amoncellent aux quatre coins de la ville, notamment depuis le début de la saison des pluies, propice à l’augmentation du volume d’ordures ménagères face à l’abondance des déchets de fruits et légumes sur le marché, atteignant jusqu’à plus de 1.500 tonnes par jour. Tout cela sans parler des odeurs nauséabondes qui s’en dégagent et les déchets charriés par les eaux de pluies qui se déversent dans les canaux d’évacuation, causant l’obstruction de ces derniers.
Le problème réside dans l’insuffisance des moyens techniques et financiers si on ne parle que du manque d’effectif des camions de ramassage des ordures. Dix camions sur la trentaine dont dispose le Samva sont tombés en panne et leur réparation nécessite des dépenses financières considérables. A ce problème s’ajoute la prise en charge des frais de location des camions prestataires qui prêtent main forte au Samva. Ce n’est pas tout : les recettes de la redevance des ordures ménagères (Rom), destinées à financer la gestion de ces dernières ont également tendance à régresser en cette période, car les Tananariviens auraient du mal à payer leurs taxes, notamment durant la période de soudure qui court d’octobre à mars.
Il existe une loi régissant l’octroi de financement au Samva par les ministères de tutelle, dont le ministère de l’Eau, de l’hygiène et de l’assainissement, le ministère des Finances et du budget, le ministère d’Etat chargé des Projets présidentiels, de l’aménagement du territoire et de l’équipement pour le fonctionnement du Samva. Toutefois ces derniers se renvoient la responsabilité pour l’application de cette loi, paralysant ainsi ce service. A chaque saison des pluies, les problèmes de gestion des ordures sont récurrents et ce sont les Tananariviens qui en subissent les conséquences, notamment sur leur santé et leur environnement.
Noro Niaina
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