
En dépit du calme apparent, la tension entre les deux institutions que sont l’Exécutif et le Législatif n’est pas près de tomber. Le cas du député Niarisy Mara pourrait être le déclic d’une nouvelle crise entre elles.
L’affaire Niarisy Mara continue d’animer les débats au sein de l’Assemblée nationale. Les membres de la commission d’enquête parlementaire en charge de l’affaire a procédé à la restitution du rapport en séance plénière, mercredi dernier à Tsimbazaza. Ce rapport devrait par la suite être envoyé auprès du gouvernement cette semaine, d’après le président de la commission d’enquête, le député Jean-Bosco Rivotiana, hier. «La réponse du gouvernement est attendue avant la clôture de cette session ordinaire», a-t-il indiqué avant d’ajouter que
«Cette réponse aura intérêt à être satisfaisante». Des propos menaçants à l’encontre du gouvernement, à l’image des gesticulations d’une partie des élus à Tsimbazaza, ces temps-ci. Dans le cas contraire, en effet, l’élu de Haute-Matsiatra a déclaré que le gouvernement devrait s’attendre au pire. «Nous pourrons très bien voter la motion de censure», a-t-il précisé. Ce qui ne semble laisser aucun choix au gouvernement. Il faut noter que ce dernier a également entamé sa propre enquête en parallèle à celle des députés.
Cependant, les députés restent confiants. Jean-Bosco Rivotiana a indiqué qu’un compromis devrait toutefois être trouvé pour éviter d’en arriver à cette situation. De ce fait, le chef du gouvernement et les ministres concernés devront une fois de plus rencontrer les députés d’ici la semaine prochaine. Dans leur rapport, les députés ont indiqué que les accusations contre l’élu d’Ankazoabo-Atsimo ne sont que calomnies. «Au contraire, Niarisy Mara est la principale victime», a souligné le député Jean-Bosco Rivotiana. Il explique en effet que parmi tous les bovidés dans le village, seuls ceux du député Niarisy Mara ont été saisis. A cela s’ajoutent les abus de pouvoir perpétrés par un colonel dans la région. Pour les députés, tout cela prouve l’innoncence de leur confrère. La réponse du gouvernement est alors attendue alors que ce dernier avait déjà envisagé de demander la levée de l’immunité parlementaire du député incriminé pour que l’enquête puisse aboutir.
Pour rappel, la motion de censure a été soulevée depuis le rendez-vous manqué entre les députés et les membres de la Ceni, la semaine dernière. Un comité ad hoc a par la suite été mis en place pour faciliter le dialogue entre les deux parties, une démarche initiée pour tenter de désamorcer la tension latente entre l’Exécutif et le Parlement.
Tahina Navalona
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