Deux enfants issus d’une même famille, âgés respectivement de quatre et sept ans, ont succombé à la peste bubonique lundi dernier dans le fokontany d’Ankazo, district d’Ambohidratrimo. Après le dépistage effectué sur ces deux enfants, il a été confirmé qu’il s’agissait de la peste bubonique. Leur mère a été également atteinte de la peste, et est actuellement hospitalisée dans l’hôpital de Mahitsy. Elle est en voie de guérison. Des autorités issues de la région d’Analamanga et celles du ministère de la Santé publique se sont déjà dépêchées sur les lieux pour constater de visu la situation. Une équipe sanitaire a été ainsi affectée dans ce fokontany. Toute personne ayant été en contact avec les deux enfants décédés a reçu des médicaments et bénéficié notamment de la prophylaxie. La région d’Analamanga a tenu une conférence de presse hier à Ambohidahy.
Selon le médecin-inspecteur de ce district, Minosy Rasoavelonjaka, aucun cas suspect n’a été constaté depuis trois jours dans le fokontany d’Ankazo et ses environs. Les deux enfants ont été enterrés à l’extérieur de leur tombeau familial. Les parents ont signé un engagement les interdisant d’exhumer les corps des victimes dans les dix prochaines années. Le virus de la peste pourrait se transmettre si l’on procède à l’exhumation.
« Les parents de ces deux enfants ont cru que ces derniers ont été victimes d’une sorcellerie. Ils les ont emmenés chez un tradipraticien. Ce dernier n’a pu rien faire et les deux enfants ont succombé à la maladie. Ce sont leur voisin qui a alerté les agents communautaires. Ces agents ont par la suite procédé au dépistage », a raconté le chef de région d’Analamanga.