La Confédération œcuménique des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM) ne veut pas se dessaisir du dossier de la résolution de la crise politique. Néanmoins, elle fait encore preuve d’une certaine hésitation et ses actions, du moins celles qui devraient être décisives, se font toujours attendre. Pourtant, ces derniers jours, les quatre églises qui la composent se sont réunies mais on ne sait pas encore quelle direction leur médiation va prendre. D’autant que ces derniers temps, la médiation internationale, sous la houlette de la Troïka dirigée par la présidence tanzanienne, semble montrer une certaine volonté de prendre en main le processus de sortie de crise. En effet, en l’absence d’une médiation nationale forte et à même de résoudre la crise, la communauté internationale ne peut que renforcer sa mainmise sur la situation politique dans le pays et en particulier sur les négociations devant aboutir à une sortie de crise effective. Avec les problèmes rencontrés par la société civile après les polémiques nées du processus de nomination des membres du FFM, il s’avère que la FFKM est la seule structure crédible pouvant mener une véritable médiation nationale de la crise politique. Mais avec cette absence d’engagement ferme de sa part, tout porte à croire que Leonardo Simao et Joaquim Chissano ont encore de beaux jours devant eux dans les jeux politiques malgaches. Pour cela, la FFKM doit sans doute résoudre ses problèmes internes que la reconduction de certains hauts responsables des Eglises protestantes a encore exacerbés.
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