Prévue pour la fin de cette année, l’exportation de nickel et de cobalt par le Projet minier Ambatovy se fait deux mois plus tôt. La cérémonie de lancement officiel s’est tenue Vendredi dernier en présence d’une forte délégation de membres du gouvernement menée par le président de la Transition Andry Rajoelina. Après avoir reçu son permis d’exploitation en septembre dernier, pour six mois renouvelable, le complexe minier entame actuellement la phase de commercialisation. Concernant le permis d’exploitation, la prorogation du contrat sera conditionnée par un audit technique, financier et environnemental.
Le projet devra permettre à Madagascar de devenir le deuxième producteur et exportateur mondial de nickel et de cobalt. A travers le complexe minier constitué d’une mine à ciel ouvert, d’une usine de traitement et d’un pipeline de 330 km, la Grande Ile prévoit de produire environ 60 000 tonnes de nickel et 5 600 de cobalt par an sur une durée de 30 ans, une fois que le projet atteint sa vitesse de croisière. Le projet espère créer 18 500 emplois pendant la phase de construction et 6000 autres lors de la phase d’exploitation dont 2 500 directement auprès d’Ambatovy et 3 500 auprès des sous-traitants. Le consortium qui va gérer la mine a investi 5,5 milliards de dollars US. Il est composé en grande partie de compagnies étrangères comme le groupe canadien Sherritt, le groupe japonais Sumimoto et la Korea Ressources. L’action de « Canada’s Sherritt International Corp. » a même grimpé de 0,9% (4.76 millions de dollars canadiens) après l’annonce de la délivrance du permis d’exploitation.
Concernant la commercialisation du nickel et du cobalt produits, ces métaux seront vendus à des sociétés privées, des industries manufacturières qui produisent des ustensiles de cuisine, des moteurs d’avion, de la monnaie, des batteries ou encore des matériels médicaux…