Chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Si les uns misent sur la continuité et essaient de faire bonne impression malgré les défis à relever, les autres à peine nommés ont tendance à se mettre déjà en avant alors que rien n’a encore été entrepris. Parler des choses qu’on maîtrise mal dans sa propre émission, frise le ridicule pour une ancienne journaliste devenue ministre. Et c’est décevant pour une ancienne journaliste supposément informée de ses sujets.
En parlant de l’Organisation sanitaire tananarivienne inter entreprises, autant dire que cela fait des lustres que la ministre n’a pas mis les pieds à l’Ostie. Il est à conseiller de maîtriser le sujet et de mettre en avant les faits et bien appuyer ses arguments avant d’évaluer la situation. Concernant la retraite de la Cnaps, il existe des entités compétentes en la matière, mais à entendre la ministre, elle va peut-être se substituer au parlement et légiférer à sa place.
Loin d’un acta non verba, la ministre de la population avec ses formules toutes faites et démagogues qui ont malheureusement beaucoup d’influence sur le grand public, s’exprime encore comme une journaliste. La critique est aisée, mais l’art est difficile. Un problème déontologique lié à un défaut de journalisme, décidément, on fait notre mea-culpa.
Alors est-ce que la profession doit se réjouir d’avoir un des ses membres au sein du gouvernement ? La réponse est que cela n’a jamais fait bonne image à tout le monde d’autant qu’on a une ministre si prompte à parler au lieu d’agir. Dans cette optique, on est en droit de s’inquiéter quant au devenir du ministère de la population. On se demande même si les entreprises ne vont pas être les prochaines cibles vue que tout au long de l’interview, la ministre se plaint de son maigre budget. Pour une première prestation au titre de ministre, l’ancienne journaliste déçoit.
Tsiry A