
Le gouvernement japonais figure parmi les bailleurs de fonds qui apportent leur soutien financier pour améliorer le bien-être de la population vulnérable dans le Grand Sud et Sud-est de l’île.
Près de 2,2 millions de dollars, soit environ 5,17 milliards d’ariary. Tel est le coût du financement alloué par le Japon aux projets réalisés par le Programme alimentaire mondial des Nations unies (Pam) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), en 2014.
Une partie du financement, soit un montant de 1,3 million de dollars, (près de 3 milliards d’ariary) a été octroyée à l’Unicef pour la mise en œuvre des projets touchant la nutrition, la santé, l’hygiène et l’assainissement dans quatre régions du sud et le sud-est de Madagascar. Les 900.000 dollars restants ont été alloués au Pam pour son programme de réponse aux catastrophes naturelles, toujours dans ces mêmes régions. Ce financement a permis d’assister 62.000 personnes à travers des programmes de renforcement et de réhabilitation d’actifs communautaires.
Des projets satisfaisants
Pour le compte du district d’Ambovombe, région Androy, la réalisation des projets est sur la bonne voie. A titre d’exemple, la cantine scolaire est opérationnelle à l’école primaire publique (EPP) d’Ambondro où 654 élèves bénéficient de repas une fois par jour grâce à l’appui du Pam. Dans le centre de santé de base de cette commune, les mères de famille s’y présentent chaque lundi pour emmener les enfants victimes de malnutrition sévère, 102 enfants de 6 à 59 mois au total, à suivre l’évolution de leur croissance.
Au fokontany de Sihanadava, l’éradication de la défécation à l’air libre est presque effective car chaque ménage dispose des latrines construites par les fonds propres de chacun. En fait, grâce à l’appui de l’Unicef, plus de 1.200 agents communautaires ont bénéficié de formations et 606 communautés ont mis fin à la défécation à l’air libre.
L’ambassadeur du Japon sur le terrain
Ce n’est qu’une fine partie des réalisations témoignant l’utilisation du financement du gouvernement japonais dans la région Androy où l’ambassadeur Ryuhei Hosoya a pu constater de visu, sur le terrain, depuis hier. Il a été accompagné de la représentante de l’Unicef, Elke Wisch et de la représentante adjointe du Pam, Fatimata Sidibe Saw. Durant le premier jour de sa visite, l’ambassadeur s’est familiarisé avec les réalités vécues par la population de la commune d’Ambondro si on ne parle que des problèmes d’insécurité alimentaire, de la malnutrition des enfants ou encore de l’accès à l’eau et à l’assainissement ou encore de la santé.
Ce jour, la délégation conduite par l’ambassadeur du Japon poursuit sa visite dans le district d’Amboasary pour rencontrer les membres d’une association de petits producteurs locaux. Le Pam achète du maïs chez eux afin d’appuyer le développement de l’agriculture locale.
Au programme figure également un détour au centre de santé de base de la commune de Tanandava où le Pam fournit des compléments nutritionnels aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants de 6 à 23 mois. Bref, ce périple de deux jours sera aussi une occasion pour Ryuhei Hosoya et les partenaires de discuter déjà sur les contributions à apporter pour les années à venir.
Noro Niaina