Une réforme au sein du ministère auprès de la présidence en charge des Mines et du pétrole (MPMP). La direction générale des Mines et celle des Hydrocarbures sont remplacées respectivement par le département des Etudes et développement et le département de l’Observatoire technique et des opérations. Carl Andriamparany devient ainsi le directeur général des Études et de développement, tandis qu’Eddy Rasolomanana prend les rênes de la direction générale de l’Observatoire technique et des opérations, tous deux ont été nommés lors du conseil des ministres du 7 avril dernier. La prise de fonction de ces deux hauts responsables a eu lieu lundi 13 avril dernier.
Les priorités du ministère des Mines et du pétrole se basent sur trois projets actuellement, a indiqué le nouveau directeur de l’Observatoire technique, Eddy Rasolomanana. Le département prévoit la relance de l’Institut de gemmologie de Madagascar (IGM), un organisme rattaché au ministère chargé des Mines, mis en place en 2003 par le Projet de gouvernance des ressources minérales (PGRM) financé par la Banque mondiale, l’USAID et le gouvernement malgache, qui vise principalement à dispenser des formations aux acteurs miniers pour la professionnalisation de la filière. En effet, l’IGM est un centre de formation en qui travaille en collaboration avec des grands organismes internationaux tels le Gem-A London, le Fellow of Gemmological Association (FGA) et le Gemmological graduate du Gemmological Institute of America (GIA-GG). Mais les activités de l’IGM ont été mises en veilleuses après la crise de 2009, faute de moyens financiers.
En attente du nouveau Code minier
Par ailleurs, la sensibilisation sur l’application des lois existantes concernant l’extraction minière fait partie des objectifs à court terme de ce département. Le non-respect des règles en vigueur est à l’origine de la gabegie qui règne dans l’exploitation des ressources minières dans le pays, a ajouté Eddy Rasolomanana. Par ailleurs, le nouveau code minier devrait être achevé d’ici peu de temps, selon toujours les propos de ce dernier. Les opérateurs dans le secteur, que ce soit les exploitants malgaches ou encore les grands investisseurs étrangers sont tous en attente de cette nouvelle législation pour démarrer leurs activités actuellement. Plusieurs rencontres ont eu lieu entre les membres du gouvernement, les acteurs concernés, la société civile, les bailleurs de fonds, et les Partenaires techniques et financiers (PTF) pour la réalisation de ce nouveau code.
Riana Rakotoarisoa
