La situation est revenue à la normale à Ambatovy après une période de tension entre le syndicat et la société. D’après les informations recueillies, les deux parties ont trouvé un accord, ce qui implique la fin de la grève et la reprise du travail depuis hier. « Les deux parties ont trouvé un accord et l’ont signé. Cela veut dire qu’elles ont convenu de régler les choses une bonne fois pour toutes et ont mis de côté leurs différends. L’objectif commun que l’on s’est donné est de rattraper le temps perdu, de produire autant que possible et d’arriver à la fin de l’année avec des résultats excellents », d’après les propos de Louis Roland Gosselin, vice-président d’Ambatovy.
Outre la fin de la grève, cet accord prévoit entre autres la mise à disposition d’une ambulance supplémentaire à la mine pour toute éventuelle évacuation vers les hôpitaux de Moramanga ou de Tana, d’un véhicule de sécurité pour l’accompagner en nocturne, ainsi que de la mise à disposition d’une assistance juridique pour les avocats des deux employés suspectés du vol de 900 000 litres de gasoil.
Il évoque également la poursuite de l’instauration d’une convention collective, dont le processus est en cours actuellement, ponctué par des discussions entre les parties prenantes.
Par le biais de cet accord, les grévistes se verront cependant suspendre leur salaire en fonction du nombre de jour où ils n’ont pas travaillé. Une manière de responsabiliser les employés sur les conséquences d’une telle grève sur la société ainsi que sur l’économie nationale. Néanmoins, la déduction d’une certaine somme sur leur salaire se fera sur trois mois. Le plus malheureux, c’est que des employés sont devenus des grévistes malgré eux à cause des agissements de ceux qui les ont empêchés d’accéder à leur lieu de travail, à la mine. Ils vont donc devoir subir le même sort que leurs bourreaux, et c’est d’ailleurs à partir de là qu’est apparu un vent de mécontentement à l’endroit des grévistes mais qui a néanmoins facilité la signature de l’accord.
Il faut noter que la démarche qui a abouti à l’obtention de cet accord a été initiée par le ministère de la Fonction publique. Néanmoins, cette démarche a parfois été faite hors du cadre légal sans qu’Ambatovy qui s’est néanmoins toujours rangé du côté de la loi et n’a jamais fait obstacle aux négociations, marquant ainsi la preuve de sa disponibilité à trouver une issue favorable à la crise.
Cela étant, des mises au point doivent être faites. En effet, il a été constaté que l’évacuation sanitaire, première source de problème dans cette affaire ne relève pas de la compétence d’Ambatovy mais plutôt
des procédures au niveau du sous-traitant médical, jugées trop lentes.
Pour ce qui est du deuxième point d’achoppement, sur le vol de carburants, l’enquête a fait ressortir qu’Ambatovy est exempte de tout reproche vu que la fausse signature s’est faite du côté de Galana.
Pour autant, certaines personnes veulent politiser une situation déjà éclaircie, et ce, en vue de semer des troubles avec la complicité des politiciens et autres cadres supérieurs du ministère de tutelle. Ces derniers qui semblent agir sans l’aval de leur supérieur. Or, le chef de l’Etat et le PM ont déjà pris une position claire sur la question.
↧
Grève du syndicat : tout est rentré dans l’ordre à Ambatovy
↧