
Le statut de la capitale animera le débat durant la séance plénière de l’Assemblée nationale, ce jour. En parallèle, c’est l’avenir des communales prévues pour le 17 juillet qui est en jeu.
La tenue des communales sera scellée ce jour. L’heure de vérité sonne aujourd’hui à la Chambre basse. Les députés statueront en effet sur le nouveau projet de texte sur le statut de la capitale qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Une source informée a déjà soutenu que les amendements proposés par les élus et les employés de la capitale seront pris en compte et qu’il leur appartient de convaincre leurs collègues. Reste à savoir si la Haute cour constitutionnelle (HCC) sera du même avis que les élus de Tsimbazaza. Quoi qu’il en soit, ce sont les communales du 17 juillet qui sont le véritable enjeu de ce vote.
Et pour cause, la validation du projet de texte permettra à l’organe en charge des élections, la Cenit, de poursuivre les préparatifs techniques du scrutin. Une course contre la montre attend ainsi les membres de cette institution qui doivent jongler avec le chronogramme établi pour que tout soit peaufiné à temps, soit le 17 juillet. Le chemin critique risque ainsi d’être plus réduit que jamais.
Marge de manœuvre restreinte
Dans les détails techniques figurent, entre autres, la validation des maquettes des bulletins uniques au niveau des districts (qui se chiffrent aux environs de 1600), l’impression de ces bulletins ou encore la confection des cartes d’électeurs pour les nouveaux inscrits. Autant de défis qui attendent la Cenit alors que, pendant ce temps, l’arrêtage définitif de la liste électorale ne devrait intervenir que le 15 avril. « Les communales sont des élections de proximité. Il y aura plus d’électeurs car les élus sont proches du peuple. De plus, les matériels à utiliser sont plus nombreux et il faut plus de temps de préparation au cas où les bulletins auront des problèmes », avait déjà averti sur ce point un haut responsable de cette institution en janvier dernier.
Le déclenchement de tous ces préparatifs dépend donc en grande partie du dénouement de l’examen du projet de loi sur le statut de la capitale. Ces derniers temps, les membres de la Cenit ont préféré rester en retrait en attendant que ce point précis soit réglé. Jusqu’ici, en tout cas, selon les informations recueillies, il n’y a pas de raison à ce que les élus de Tsimbazaza n’arrivent pas à s’entendre. La validation par la HCC scellera par la suite le débat.
En tout cas, au milieu de ce brouhaha, les forces politiques se mobilisent pour être fin prêtes le jour « J ». Les informations qui circulent ces jours-ci font mention d’une lutte acharnée pour représenter la mouvance Ravalomanana comme candidat à la Maire de la capitale. La stratégie de l’alliance d’Ambodivona (Mapar-VPM/MMM-Hiaraka isika-Verts-Avana/ARD), qui s’est muée en Alliance républicaine pour la démocratie, n’est pas encore fixée. Le groupe hésite encore à présenter ou non une candidature unique, sans oublier que le parti présidentiel (le HVM) vise un millier de communes.
Jao Patricius