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Création karaoké : un métier est passionnant, mais …

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karaoke

« Créer des chansons en karaoké est un métier de passion », a affirmé Solofo Rafenomanantsoa, gérant de l’entreprise Création karaoké à Antanimena. Si les chansons étrangères sont à télécharger gratuitement sur l’internet, sans aucun risque, tel n’est pas le cas pour les chansons malgaches.

« Avant d’arranger une chanson malgache, il faut demander l’autorisation de l’artiste concerné. Et tout le problème réside à ce niveau. La plupart des artistes demandent, en contrepartie, beaucoup d’argents, si d’autres donnent l’autorisation sans faire des histoires », a confié Solofo Rafenomanantsoa. Notons que Création karaoké fait partie des rares sociétés formelles dans ce domaine qui travaillent en collaboration avec l’Office malgache des droits d’auteurs (Omda).

« Pour cette raison, nous ne pouvons pas satisfaire la demande des restaurants pratiquant ce genre de divertissement. Nous nous contentons des ventes de CD en karaoké possédant l’hologramme, comme des albums originaux. Pour le moment, les groupes évangéliques sont les plus intéressés, comme Les Adelines, Ndriana Ramamonjy… Les grosses pointures de la musique tropicale par contre, sont trop coûteuses. C’est pour cette raison que ce métier n’est pas encore assez rentable », a expliqué Solofo Rafenomanantsoa

Respecter l’original

« Par ailleurs, ceux qui optent pour l’informel du métier, c’est-à-dire ceux qui ne demandent pas l’autorisation du chanteur ou de son producteur, gagnent plus. Les boîtes de divertissement les achètent à prix fort, puisque posséder ces morceaux en malgache tubes du moment permet de séduire leurs clients », a-t-il fait remarquer. Et notons que 75 % des chanteurs de karaoké choisissent des tubes locaux.

Pourtant, créer ce genre de morceau signifie réarranger toute une chanson en respectant l’original : garder le même tempo, trouver les mêmes sonorités d’instruments… Heureusement, il existe un logiciel pour arranger rapidement une chanson, et qui permet ensuite de la rectifier facilement. « Avant la distribution, parfois l’artiste exige une écoute pour s’assurer s’il est satisfait ou non du résultat ». Et enfin, pour commercialiser ses produits, Solofo Rafenomanantsoa les vend durant le spectacle du groupe.

En tout cas, même si ce métier semble administrativement assez difficile, Solofo Rafenomanantsoa ne pense pas arrêter son activité et ne recule pas devant ces obstacles. Au contraire, il compte encore séduire les autres artistes, parce que d’après lui « créer des chansons en Karaoké contribue à la promotion de l’artiste concerné ».

Holy Danielle


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