Un appel au fonds d’urgence des Nations unies se profile à l’horizon pour faire face à un éventuel cas d’urgence humanitaire, car, la saison cyclonique ne prendra fin qu’en avril pour la Grande île.
Actuellement, les stocks de vivres et non-vivres pré-positionnés par les acteurs humanitaires pour répondre aux besoins urgents durant la saison cyclonique 2014-2015 sont déjà épuisés, alors que la saison cyclonique n’est pas encore terminée. De ce fait, une nouvelle urgence humanitaire n’est pas à exclure. « Un appel au fonds d’urgence des Nations unies (CERF) pour un montant pouvant aller jusqu’à trois millions de dollars est en cours de préparation pour permettre d’assurer une intervention humanitaire ciblant 110.000 personnes, dont 40.000 enfants de moins de 5 ans », a annoncé la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies (SNU), Fatma Samoura, lors d’une rencontre avec la presse, la semaine dernière à Andraharo.
Parallèlement à cet appel, l’équipe humanitaire continue de mobiliser des ressources additionnelles pour combler les besoins financiers immédiats et ceux nécessaires à la relance de l’agriculture. Ainsi, une rencontre avec les donateurs de la région Afrique Australe, basés en Afrique du Sud se tiendra cette semaine à Johannesburg, en vue de mobiliser les ressources manquantes pour le programme triennal de réponse à l’invasion acridienne.
Forte mobilisation en faveur des sinistrés
Par ailleurs, Fatma Samoura a attiré l’attention sur la nécessité de solutions durables pour gérer les risques et catastrophes. « On ne devrait plus se permettre dans l’avenir de se retrouver en face de telles situations avec les mêmes personnes déplacées et sinistrées car il s’agit d’une situation structurelle pour laquelle les mécanismes de réponse ne sont pas adaptés », a poursuivi la coordonnatrice du SNU.
La rencontre avec la presse a aussi été une occasion pour l’ensemble de l’équipe humanitaire du pays regroupant les agences du SNU, les ONG, les mouvements de la Croix-Rouge de dresser le bilan des appuis apportés par les acteurs humanitaires à Madagascar. Et ce, suite au passage des deux tempêtes tropicales et des intempéries qui ont affecté bon nombre d’infrastructures depuis le début de cette année. S’y ajoute la situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le Sud de Madagascar qui affecte 200.000 personnes, dont 40.000 enfants de moins de 5 ans.
En plus des stocks de prépositionnement établis pour faire face aux urgences, l’équipe humanitaire du pays a mobilisé jusqu’ici une enveloppe de 3,29 millions de dollars incluant leurs ressources régulières pour répondre aux besoins multisectoriels les plus urgents de 60.000 personnes victimes des deux tempêtes, Chezda et Fundi, et des intempéries. Un budget d’un million de dollars est spécialement alloué à la réhabilitation des écoles et des centres de santé endommagés.
Noro Niaina
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