
La Banque mondiale finance depuis l’année dernière le projet Pausens dans cinq régions de la Grande île. Une descente du staff de l’institution conduite par Coralie Gevers, Country manager, dans un des sites d’intervention du projet hier à Ambohimanjaka a permis de constater de visu les résultats obtenus.
Faire face à la pauvreté est une affaire de tous. Depuis quelques années, le constat des institutions internationales quant à la croissance de la pauvreté est palpable. Dans une perspective de réduction de la pauvreté, le gouvernement malgache a obtenu de la Banque mondiale le financement du Projet d’appui d’urgence aux services essentiels d’éducation, de nutrition et de santé (Pausens). Un projet qui apporte entre autres des réponses ciblées et efficientes afin d’atténuer les effets néfastes de la pauvreté sur les couches vulnérables.
Lancé au début de l’année 2014 dans cinq régions, à savoir Amoron’i Mania, Haute Matsiatra, Vatovavy Fitovinany et Atsimo Andrefana, le projet Pausens, avec trois volets, oeuvre à préserver la prestation des services essentiels de l’éducation, de la santé et de la nutrition dans des zones vulnérables ciblées sur le territoire des ménages des bénéficiaires. A l’exemple d’Ambohimanjaka, un petit village à 34 km de la ville d’Eaux, dans l’Amoron’i Mania, le projet porte ses fruits, et les conditions de vie des ménages bénéficiaires en témoignent.
La scolarisation des enfants s’améliore
Entre 2012, avant la mise en œuvre du projet, et 2014, l’effectif des élèves ont augmenté en moyenne de 5,3% par an. En 2013-2014 le pourcentage des élèves qui arrivent en CM2 atteint les 35% par rapport aux élèves du CP1 de 2009-2010, alors que ce taux était de 23% un an auparavant. « Le Pausens est bénéfique pour la scolarité des enfants dans la commune d’Ambohimanjaka », a souligné Helène Raharivelona, dircectrice de l’EPP Ambohimanjaka. « Les écoles perçoivent actuellement une subvention annuelle de 850 000 ariary pour l’achat des matériels didactiques et les fournitures scolaires des enfants. Avant la mise en œuvre du projet, les écoles ont perçu un appui de 300.000 ariary à travers la caisse FAF, mais cela enregistre souvent un retard », a-t-elle martelé. En d’autres termes, ce programme a permis l’allègement des dépenses de l’école pour les besoins matériels et financier.
Par ailleurs, les composantes Santé et Nutrition du projet s’intéressent à la préservation des services essentiels dans ces domaines. Ce qui a permis le suivi de l’état nutritionnel des femmes enceintes ainsi que de leurs progénitures jusqu’à 5 ans.
Particulièrement au niveau du Centre de santé de base (CSB), l’on constate une augmentation de 47% des consultations externes pour les enfants de moins de 5 ans ou encore une augmentation de 15% de l’utilisation du service d’accouchement au sein du CSB. Certes le projet est encore en train de faire ses preuves, mais les ménages bénéficiaires semblent bien confiants de son aboutissement et souhaitent effectivement sa continuité.
Arh.
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