
« Hanambady aho » de Gangstabab est certainement le titre le plus populaire de l’année dernière. Toutes les générations confondues l’apprécient. Cette chanson a même donné naissance à plusieurs parodies par la suite. L’artiste nous confie la formule magique du succès de son tube.
« Je ne suis pas le seul responsable du succès de cette chanson », a déclaré Bàbà artistiquement connu sous le nom de Gangstabab. En effet, plusieurs autres artistes ont collaboré à la réalisation de ce titre, à savoir Tax qui s’est occupé de l’arrangement et Doda, au clavier. Il y a aussi le guitariste Benkheli qui y a ajouté sa touche personnelle que professionnelle, sans oubliern Narindra, la chanteuse. Ces cinq personnes ont mis toutes leurs expériences à contribution pour obtenir ce succès phénoménal. « Pour ma part, j’ai mis dix ans pour préparer les textes, puisque tout a commencé en 2003, quand j’étudiais le kabary, ou l’art oratoire malgache », a-t-il poursuivi.
Le premier atout de cette chanson réside dans les textes truffés de messages, puis, ils sont composés des mots bien recherchés. « Dans ce morceau, j’ai essayé d’inclure presque tous les proverbes malgaches consacrés au mariage, tout en y ajoutant une pincée d’humour et en utilisant des mots argotiques pour attirer les jeunes. Les auditeurs plus âgés l’apprécient également parce que j’ai fait renaître et remis au goût du jour ces proverbes que l’on considère actuellement comme « has been ». Je deviens donc en quelque sorte la jonction entre ces deux catégories de personnes », a-t-il ajouté.
Un arrangement bien construit
« Côté arrangement, nous avions pensé qu’il fallait débuter la chanson doucement, pour ensuite enchaîner avec de plus en plus d’intensité. Au début de la composition, Doda, a opté pour une berceuse, c’est-à-dire des notes dans la méthode rose qui sert à apprendre le piano aux enfants. C’est pour cette raison que la mélodie a accroché rapidement ces derniers. Pour que les mélomanes l’apprécient davantage, nous avons choisi de jouer en vrai la guitare. Et enfin, le refrain n’est composé que de deux mots qui sont répétés huit fois », a-t-il expliqué.
Et la suite…
En général, ce qui dérange les artistes après avoir accouché d’un tube, c’est d’assurer la suite. « J’ai eu ce même sentiment après le morceau « Ankavanan’ny Ray » qui contenait des proverbes qu’on utilise habituellement pendant les veillées funèbres. Actuellement, je réfléchis encore à la manière de cartonner après « Hanambady aho ». En tout cas, mon but est de faire revivre les arts oratoires malgaches », a souligné Gangstabab qui conclut qu’il est en ce moment en pleine préparation de son troisième album qui s’intitulera « Fangady », mais qui ne sortira que dans trois ans.
Holy Danielle
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