
La brigade anti-pirate (BAP) a connu une année satisfaisante l’année dernière, avec un bilan positif face aux pirates qui ne cessent pourtant de gagner du terrain sur le marché local. Ainsi, d’autres stratégies sont en pleine élaboration actuellement, en espérant qu’elles auront encore plus d’impact contre ces actes de piraterie.
D’après le communiqué de la BAP l’année dernière, elle a pu collecter plus de 75 000 CD piratés. 54 personnes ont été arrêtées, dont 34 incarcérées à la prison d’Antanimora. Puis récemment, le général Dieudonné Alphonse, qui dirige cette brigade, a arrêté l’un des plus grands pirates de CD et VCD sis à Ankadikely. 700 CDs piratés avec du matériel informatique ont été recensés chez le bandit.
Récemment, l’une des techniques de la brigade pour lutter contre la piraterie consiste à réviser les prix des CD, et DVD sur le marché local. Ainsi, en collaboration avec certaines maisons de production et de distribution, la BAP a étudié cette technique et a choisi un prix abordable pour les nouveaux produits. Ainsi, certains CD orignaux seront vendus à environ 2 000 ariary, comme celui du film « Black sy Carter » produit par Mah-Ki Production sorti officiellement vers la fin de l’année dernière. D’après la maison de production, « ce prix peut encore baisser, si les clients collaborent aussi contre le piratage ». Et, si auparavant un DVD original coûte 7 000 ariary, actuellement, il est à 5 000 ariary.
Pourquoi pas auparavant
Bien sûr, avec ses nouveaux prix, les pirates connaissent une certaine difficulté sur leurs ventes, mais ceci explique aussi que ces maisons de productions et de distributions avaient tout de même la capacité de baisser leur prix auparavant. Pourquoi n’avaient-elles pas procédé ainsi depuis le début ? Pourquoi attendent-elles que plusieurs pirates se lancent dans leurs magouilles avant d’utiliser cette technique ?
D’autre part, ces nouveaux prix engendrent d’autres difficultés surtout pour les producteurs. Auront-ils encore envie de financer un nouveau film, qui sera finalement vendu qu’en CD et DVD à bas prix ? De plus, il n’existe aucun endroit spécial pour la projection d’un nouveau film, donc aucun écran digne de ce nom pour le cinéma à Madagascar. C’est comme si on interdit à un chanteur de monter sur scène pour effectuer son concert de promotion, ainsi il se contentera de la vente de son album pour rentabiliser le métier.
En tout cas, la bataille est encore rude surtout pour la BAP, malgré son moyen insuffisant pour faire face à ces actes de piratage.
Holy Danielle