
Exercer le métier de guide touristique nécessite non seulement une grande passion pour la nature mais aussi une inclinaison en faveur des relations humaines. Témoignage de Diary Andrianampoina, guide travaillant au sein du Tour leading international.
Les Nouvelles : Pouvez-vous parler de votre parcours avant de devenir guide touristique ?
Diary Andrianampoina (-) : J’ai déjà vécu dix années dans le secteur tourisme au sein d’une agence de voyages avant d’approfondir mes connaissances sur le Développement du tourisme durable à l’Institut national du tourisme et de l’hôtellerie (INTH). Je fais partie de la première promotion sortante en 2013 et suis diplômé d’une licence professionnelle en Tourisme durable. Mes études ne m’ont pas empêché de raffermir mes relations avec des agences de voyages et tours opérateurs à l’extérieur grâce auxquelles ils m’ont donné la chance de m’intégrer dans leurs équipes comme guide touristique.
Comment cette confiance a-t- elle été établie entre les deux parties ?
-Il y a cinq ans de cela (ndlr, en 2010), l’agence affiliée au Tour leading international en Australie m’a sollicité d’assurer le guide d’un groupe de touristes pour des visites en Afrique du Sud, au Malawi et au Mozambique. Etre intégré dans le groupe a été bénéfique car il s’agit d’enrichir mes expériences à travers des stages théoriques offerts par l’agence au mois de décembre dernier en Californie durant deux mois dont un mois a été consacré au Tour leading. Il concerne la gestion du groupe de touristes et la psychologie de la clientèle. La deuxième partie a été la mise en pratique des acquis en guidant des touristes à Dysneyland à Los Angeles et au parc national Yocemite en Californie.
Quelles sont les spécificités de votre métier en comparaison avec les autres guides touristiques ?
-Le fait d’exercer ce métier m’a permis de s’épanouir davantage et m’a ouvert l’esprit d’aller de l’avant. L’important est de pouvoir exploiter les acquis à l’INTH concernant le leadership, la gestion des touristes et surtout la connaissance de la langue anglaise car, actuellement, je suis membre du Tour leading anglophone. En une année, j’effectue en moyenne quatre missions en Afrique et dans des pays de l’océan Indien ainsi qu’une fois en Europe. Les rémunérations se font suivant les circuits effectués, soit pour cette année, un circuit combiné est déjà programmé pour 34 jours (avril-mai) à Maurice, à La Réunion et à Madagascar.
Pour dire que vous êtes déjà occupé pour cette année ?
-Après le circuit dans l’océan Indien, je prépare le prochain circuit à partir du mois de juin pour l’Australie qui sera programmé en août et s’étalera sur un mois. Mais avant tous ces périples, l’INTH organise une séance de partage d’expériences du 12 au 13 mars à Ampefiloha dont je fais partie des intervenants. La rencontre est axée sur la technique du guidage des touristes et verra la participation des étudiants, des enseignants-chercheurs, des professionnels du tourisme.
Est-ce que le métier de guide peut nourrir son homme ?
-Même s’il s’avère difficile de se séparer de la famille, la compréhension est de mise pour exercer la profession qui contribue à subvenir aux besoins familiaux. Ma famille et moi sommes attachés à ce métier depuis une dizaine d’années et, pour le moment, ma vie familiale se porte bien car il s’agit aussi d’une passion pour la nature qui procure du bonheur à mes proches….
Propos recueillis par Noro Niaina
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