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Spectacles, soirées…  : l’organisation d’évènements, un vrai parcours du combattant

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De nombreux concerts et soirées ont lieu chaque semaine. Certains ayant en tête d’affiche de grosses pointures, d’autres avec des petits groupes encore à promouvoir. Mais le problème reste le même. « Organiser un spectacle dans la capitale occasionne beaucoup de dépenses », a déclaré Belahy qui est actuellement en pleine organisation de sa propre soirée qui se tiendra vendredi prochain au restaurant Telozoro à Andrefanambohijanahary.

En collaboration avec le chanteur Nantenaina, le chanteur Belahy a déjà organisé plusieurs soirées dans les autres villes du pays, entre autres à Fianarantsoa, Moramanga ou Morondava. « Mais organiser des évènements culturels dans la capitale pose davantage d’exigences. Et je pense que ce problème touche non seulement les organisateurs de soirées, mais aussi les artistes indépendants, comme nous », a précisé Belahy. Mais cela ne les empêche pas de se produire pour leurs fans. En effet, après la soirée de vendredi prochain au restaurant Telozoro à Andrefanambohijanahary, ils envisagent déjà d’organiser une autre qui se déroulera au By-pass.

Un choix assez limité

« Rien que de trouver une salle adéquate est difficile, parce que le choix est assez limité à Madagascar, surtout si l’on vise 250 spectateurs environ », a fait un organisateur d’évènements. « Donc, soit on se lance dans un grand projet et on propose de prendre des sites comme le Coliséum avec ses 30 000 places, ou le palais des Sports et de la culture à Mahamasina et ses 6 000 places environ, ou enfin Antsahamanitra et ses 4 000 places environ. Soit on opte pour des salles à la capacité d’accueil moyenne comme le CCEsca qui peut accueillir 800 spectateurs, ou le Dôme RTA à Ankorondrano avec 750 spectateurs environ. Et enfin, il y a les petites salles telles que le Piment Café qui peut recevoir plus d’une centaine de personnes ou le Café de la Gare aussi… Mais le problème, c’est que les frais de location de ces sites coûte cher », a-t-il expliqué.

La communication, un point à ne pas négliger

Ensuite vient la location de la sonorisation et de la lumière. « Cela varie selon les besoins de l’artiste, mais les deux coûtent environ pas moins de 1 000 000 d’ariary, si l’on veut que tout soit complet », a fait savoir le spécialiste. Mais le plus dur reste encore à venir, il s’agit de la communication de l’évènement en question. « Le matraquage médiatique coûte pas moins de 10 000 ariary par chanson et par diffusion pour une chaine de télévision locale. Et pourtant, si l’on souhaite que l’évènement rameute du monde, la communication ne doit pas être prise à la légère, et le budget peut aller jusqu’à 3 millions d’ariary avec les affiches et les spots publicitaires », a-t-il poursuivi.

L’Omda et la CUA pour être aux normes

« Et enfin, pour être aux normes, il ne faut pas oublier de payer les impôts à l’Office malgache des droits d’auteurs (Omda), ainsi qu’un pourcentage pour la CUA qui peut atteindre jusqu’à 20% des billets d’entrée », a-t-il continué. Et ce n’est pas tout car « Il faut penser à la sécurité en engageant des agents de police… Et si l’on a choisi un grand projet, ne pas négliger la décoration de scène… », a-t-il indiqué.

Et pourtant, qui ne risque rien n’a rien, dit-on. Certains organisateurs et artistes ne se découragent pas et proposent chaque mois, et même chaque semaine un évènement spécial pour le plaisir des Tananariviens. « Bref, il ne faut pas être pessimiste dans ce métier. Et il ne faut pas oublier qu’avec les actes de piratage qui polluent le monde musical, le seul moyen de s’en sortir pour les artistes est de se produire en spectacle », a-t-il conclu.

Holy Danielle


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