Quantcast
Channel: Newsmada
Viewing all articles
Browse latest Browse all 70309

Les aides internationales : de l’argent facile pour les dirigeants

$
0
0

Malgré le renforcement des contrôles et les nouvelles mesures instaurées par la Communauté internationale, les financements et les aides des bailleurs étrangers ne sont toujours pas à l’abri de détournement à Madagascar. Une pratique bien connue des différents responsables étatiques malgaches. D’où cette perpétuelle réticence des étrangers dans le déblocage des fonds pour la Grande île, tous secteurs confondus.

Le Fonds monétaire international (FMI), à travers son représentant à Madagascar, a exhorté, hier, les dirigeants malgaches à revoir à la hausse les recettes fiscales afin de renflouer les caisses de l’Etat. D’après les explications recueillies, Madagascar figure parmi les premiers pays africains où le taux de pression fiscale est très bas. Raison pour laquelle l’Etat malgache ne dispose toujours pas suffisamment de ressources financières à investir dans plusieurs domaines primordiaux, dont la lutte contre la pauvreté, l’éducation, la santé ou encore les infrastructures.

 Toujours sous perfusion internationale

 A titre de rappel, Madagascar n’a jamais été financièrement indépendante, sauf durant la période de transition, suite à l’embargo international qui a engendré la fermeture des « robinets ». Mais même sous le régime transitoire s’étalant de l’année 2009 jusqu’en 2013, la Grande île a continué malgré tout à bénéficier des aides d’urgence de la Communauté internationale. C’est dire que depuis près de 55 années d’indépendance, le pays n’a jamais réussi à couper le cordon ombilical, vivant toujours sous perfusion internationale.

A l’opposé de plusieurs pays comme la Malaisie et le Japon ou encore le Venezuela, Madagascar n’a jamais pu voler de ses propres ailes. Malgré les énormes potentiels de la Grande île, pour ne citer que les ressources naturelles nationales, aucun des dirigeants qui se sont succédé au pouvoir n’a eu de volonté qui aille dans ce sens. La principale raison réside dans le fait que les aides et financements étrangers constituent de l’argent facile. En dépit des innombrables déclarations d’intention et promesses faites par ces tenants du pouvoir, aucun d’entre eux n’a jamais osé franchir le pas, pour de vrai.

 Oser sauter le pas

 En effet, se débarrasser des aides et financements internationaux signifie dans un premier temps l’endurance d’une « période de vaches maigres ». Ce serait comme un foyer qui veut régler ses dettes avant de connaitre la sérénité, mais il lui faut d’abord se serrer la ceinture. Une étape obligatoire que les pays comme la Malaisie, le Japon, le Venezuela, le Mexique et la Bolivie n’ont pas eu peur de franchir. Evo Morales et Hugo Chavez ou Alvaro Uribe ne diront certainement pas le contraire.

Outre leur crainte de se faire éjecter à tout moment du pouvoir à cause de leur amateurisme, les chefs d’Etat qui se sont succédé à Madagascar ont préféré quémander à gauche et à droite, pour se remplir très vite leurs poches. De plus, aucun d’entre eux n’a jamais été inquiété que ce soit par la Justice locale, ni internationale pour ces détournements flagrants. Faute de patriotisme et d’honnêteté intellectuelle, ils ont tous choisi cette voie menant à l’argent facile, à travers laquelle plusieurs générations futures devront être condamnées à subir les conséquences de leurs actes, notamment l’alourdissement des dettes, entre autres.

Imasindia

Cet article Les aides internationales : de l’argent facile pour les dirigeants est apparu en premier sur NewsMada.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 70309

Trending Articles