
La collection de véhicules miniatures est un phénomène qui a pris de plus en plus d’ampleur ces dernières années. Petits et grands sont tombés de passion pour ces petites voitures, motos ou encore ces petits trains. Pourquoi donc ces grands garçons aux âmes d’enfants sont retombés dans la folie des petites voitures. Rencontre avec Laza Andriantsoa, cofondateur de l’Association des passionnés de miniatures (Aspam Madagascar).
*Les Nouvelles : Parlez-nous de votre passion pour les voitures miniatures.
Laza Andriantsoa : Cela date d’il y a plusieurs années déjà, lorsque j’étais plus jeune. C’était la belle époque du rallye malgache et des épreuves de run. Cette période m’a fortement marqué. Plus tard, avec un peu plus de moyens, je me suis mis à collectionner ces voitures qui sont restées gravées dans mes souvenirs. Mais en version miniature. Je collectionne aussi des voitures miniatures qui ont marqué ma culture cinématographique. J’ai ainsi pu acquérir une série de voitures du film “Fast and Furious” par exemple.
* Pourquoi collectionner des miniatures, plutôt que de vivre la passion du rallye dans le monde réel par exemple?
– Je suis toujours aussi passionné de rallye aujourd’hui, et je le vis dans le monde réel. La collection de miniatures est une passion qui vient compléter tout cela. Aujourd’hui, j’ai une série de voitures du championnat WRC, près de moi, que je peux toucher et regarder tous les jours. C’est un plaisir supplémentaire. Ma pièce préférée par exemple, celle dont je suis le plus fier, c’est une Ford Cosworth rouge à l’échelle 1/18. C’est une voiture qui a marqué son époque, et qui est désormais une pièce “collector”. Pour faire le parallèle avec le sport mécanique malgache, c’est une voiture qui a fortement marqué le run. À son volant, Yu a été plusieurs fois champion de Madagascar.
* Le budget alloué est-il proportionnel à la “miniature”?
– Il faut savoir qu’il existe quelques magasins à Antananarivo qui vendent des miniatures, comme Jet Modelisme à Tanjombato, Helena à Analakely, ou encore Baovola à Ambodifilao. Les prix varient selon la qualité et les échelles, et le budget alloué dépend donc de ce que l’on recherche. Il y a aussi les stands de friperie de jouet où l’on peut dénicher des petits trésors quand on a de la chance. Malheureusement, les choix ne sont pas légion. Il existe alors d’autres solutions, comme la bourse d’échange sur Facebook où se retrouvent les passionnés de miniatures du pays “Ventes et échanges de miniatures Madagascar”, géré par l’Association des Passionnés de miniatures de Madagascar (Aspam). Enfin autre solution, acheter les voitures en Europe. Il existe beaucoup plus de modèles là-bas. Mais évidemment, ça coûte un peu plus cher. Dans le budget, il faut aussi compter l’achat des outils et des accessoires nécessaires à la restauration et à l’entretien des miniatures. Cette passion est ouverte à tous, qu’importe le budget que l’on a.
* Vous parliez de l’Association des Passionnés de miniatures de Madagascar. Qu’est-ce donc exactement?
– C’est une très jeune association qui est née au milieu de l’année 2015, et dont les membres sont des passionnés. Nous sommes à peine une trentaine de membres, mais nous partageons tous une même passion, une même envie. L’Association est gérée par une structure légale composée d’un bureau. Les membres ont l’occasion d’apprendre, de partager ou encore de s’exprimer librement au sein de l’association. Pour nous, l’idée n’est pas d’avoir le plus grand nombre de pièces miniatures, mais de prendre soin de ce que l’on a à disposition, et de rechercher ce qui nous plait, tout simplement. À partir du moment où l’on se lance dans une course au nombre, on tue la passion. Tous ceux qui souhaitent nous retrouver et nous rejoindre sur Facebook peuvent rechercher “Aspam Madagascar”, ils nous retrouveront facilement, et on les accueillera avec plaisir.
* Quelles sont les principales activités de l’association?
– Au-delà des échanges et du partage de savoir entre membres, notre ambition est aussi de partager notre passion au grand public. En 2015, nous avions par exemple fait des expositions pendant le salon de l’automobile, et durant le Rallye International de Madagascar. Ça nous a permis de créer un contact direct avec le public. Petits et grands ont d’ailleurs apprécié. Cela conforte l’idée de l’association de continuer ces rencontres, et des expositions et des workshops sont prévus tout au long de l’année 2016.
Haja R.