Le Syndicat des magistrats de Madagascar est monté sur ses grands chevaux en apprenant à travers les médias qu’un magistrat serait impliqué dans le kidnapping d’Arnaud. Il se fait même menaçant en interpellant les journalistes à bien recouper les informations avant de faire une large diffusion. Message reçu pour les uns, incompréhension pour les autres. Quant à l’opinion publique, elle cherche aussi à savoir et surtout à comprendre. D’ailleurs après que l’autre enfant kidnappé a trouvé la mort, une tournure tragique à laquelle personne ne s’attendait, même pas l’Etat, cette histoire commence vraiment à prendre une ampleur nationale pour ne pas dire qu’elle est devenue une affaire d’Etat.
Un crime a été commis qui mérite justice et châtiment. Qui est l’auteur, qui sont les complices ? Tant de questions sont restées sans réponse devant l’évolution du dossier alors qu’il y a eu du mouvement derrière les coulisses. Le premier signe que cette affaire ne ressemble aux autres, est le fait que 29 suspects ont été transférés dans la capitale sous bonne escorte. Puis, nouveau rebondissement, un magistrat est emmené dans la capitale pour faire l’objet d’une audition. En fait, un magistrat interpellé à Toamasina a fait la une des médias, hier et autant dire que la nouvelle restera encore longtemps au cœur de l’actualité.
Rumeurs, diffamation ou simplement accusations sur fond de fausse information ? Chacun a son interprétation du sujet. Et il y a de quoi alimenter la conversation. Le chef du gouvernement a juste souligné que l’enquête suit son cours sans pour autant affirmer ni infirmer qu’un homme de loi est sur la sellette. En un mot, personne n’est encore reconnu coupable ni inculpé jusqu’à preuve du contraire. Pour dire qu’il faut laisser les autorités faire leur travail tout en respectant l’indépendance de la justice.
Une chose est sûre, cette affaire continuera à défrayer la chronique jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour. L’Etat prend en main le dossier et à constater son engagement, force est de constater qu’il compte aller jusqu’au bout. Nul n’est au-dessus de la loi. Que justice soit faite et que l’impartialité du juge en ces temps où l’indépendance du tribunal est mise à l’épreuve, prévale pour un jugement de Salomon.
J.R.