
La situation ne s’améliore pas pour les compagnies minières en ce début d’année. Le cours du nickel continue de chuter. Ambatovy assiste actuellement à une dépréciation de ses actifs de l’ordre de 2.4 milliards de dollars.
Si Ambatovy a investi 8 milliards de dollars dans l’exploitation de nickel en 2007, la valeur de ses actifs n’est plus que de 5,6 milliards de dollars depuis la crise des métaux de base sur le marché international, et en particulier le nickel. En ce début d’année, le cours du nickel ne s’améliore pas sur le marché international. Celui-ci reste sous la barre des 9 000 dollars la tonne. Le 15 janvier dernier la tonne était à 8 380 dollars. A rappeler que le niveau record de la baisse du prix du nickel a été enregistré le 24 novembre 2015, date à laquelle le cours de ce métaux a chuté jusqu’à 8 160 dollars la tonne.
Depuis la chute continue du prix du nickel sur le marché international, près de 70% des industries minières qui exploitent ce métal dans le monde accumulent les pertes. Cette crise concerne tous les métaux de base, comme le fer, l’aluminium, le cuivre, le zinc… Il est question de survie actuellement pour ces compagnies.
Concernant Ambatovy, un projet dénommé «coast quartile one» a été lancé au sein de la compagnie pour qu’elle puisse rester parmi les 25% des compagnies minières qui continuent à éviter de mettre la clé sous la porte. La réduction des coûts de revient est donc un passage obligé pour cette compagnie minière. Il s’agit notamment d’éliminer les dépenses qui ne sont pas directement liées à la production du nickel.
Recapitalisation
Par ailleurs, Ambatovy est également obligée de recourir à une recapitalisation depuis ses trois années d’exploitation. Celle-ci atteint 1 milliard de dollars depuis 2013, voilà pourquoi le coût d’investissement d’Ambatovy est estimé actuellement à 8 milliards de dollars, et non 7 milliards de dollars comme il a été annoncé auparavant.
Mais la situation des exploitants de nickel risque de ne pas s’améliorer de sitôt, car le business lié à ce métal fait face à un autre danger, à cause d’une innovation trouvée par les Chinois sur les techniques d’exploitation. Ces derniers utilisent actuellement un four rotatif qui permet l’exploitation de ce métal en moins de cinq ans. Cette nouvelle technique devance largement les moyens déployés par les autres compagnies minières.
Riana R.