De passage à Madagascar dans le cadre du festival de danse urbaine « Ambony ambany », l’Américain Byron Cox a déjà commencé à donner hier un atelier de danse à des amateurs au Centre culturel malgache (IKM) Antsahavola. En quelques mots, Byron Cox est l’un des danseurs de Hip-hop les plus reconnus dans le domaine, surtout aux Etats-Unis. Et son talent a déjà fait le tour du monde. Interview…
Les Nouvelles : Comment avez-vous débuté ?
Byron Cox : (-) La danse fait partie de ma vie en général. J’ai commencé à danser depuis que je suis petit et cet art m’a permis de me socialiser partout, surtout à l’école. En fait, il s’agit d’un excellent moyen de communication : j’ai pu me faire des amis, ainsi qu’une bonne réputation rien qu’en dansant. Mais ma passion a encore grandi après les attentats du 11 septembre 2001. Cette tragédie m’a davantage poussé à créer ma première compagnie de danse, tellement elle m’avait affecté. Normalement, je devais me rendre au World trade center le jour de l’attentat pour donner une interview, mais on aurait dit que j’avais eu des mauvais pressentiments et j’ai changé de direction. J’y ai perdu mon oncle et d’autres membres de ma famille. Mais pour positiver après cette tragédie, j’ai créé depuis ma première compagnie, la « House dance community », dont l’idée générale est « d’avoir une vie en dehors des médias sociaux ». Et avec cette même énergie, la compagnie a grandi et d’autres formes ont suivi la même méthode comme en Finlande… A travers ce projet, j’ai pu faire le tour du monde au cours de ces quatre dernières années.
Les Nouvelles : Durant votre séjour à Madagascar, que ferez-vous exactement au festival « Ambony ambany » ?
- Je donne un atelier de danse Hip-hop et House aux amateurs de cette discipline. J’ai commencé depuis hier et il se terminera par une petite restitution qui aura lieu samedi à partir de 10 heures à l’Institut français de Madagascar (IFM) Analakely. Et je serai aussi présent dimanche prochain durant la grande compétition, des battle-sessions qui se tiendront au palais des Sports à Mahamasina. Ce sera une bonne occasion de partager avec les danseurs malgaches professionnels ou amateurs de la danse urbaine, et surtout le Hip-hop.
Que pensez-vous des danseurs malgaches, et comment faire pour promouvoir la discipline ?
- Il est vrai que mon atelier vient de commencer hier, mais j’ai déjà pu voir quelques danseurs amateurs malgaches en pleine création, et je pense qu’ils ont du talent, mais doivent travailler dur. Ils devront surtout avoir de la confiance, se battre pour eux-mêmes. Ils ont surtout besoin de chance. Bref, ma philosophie est « avec la passion, tout est possible ». Une personne peut être à la fois talentueuse et travailler dur, mais pour que tout fonctionne, il faut tous les jours de la passion, et le reste suivra.
Propos recueillis par Holy Danielle
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