Ramasser les ordures qui envahissent la capitale en 15 jours. Le défi est de taille. Mais le Service autonome pour la maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva) risque de ne pas atteindre son objectif si on se réfère à l’avancement des travaux y afférents.
Quatre jours après le lancement du défi de propreté par le Samva, les montagnes d’ordures dans la plupart des quartiers de la capitale augmentent en hauteur. Aussi, les Tananariviens risquent-ils de passer les fêtes de Noël et de fin d’année sous les ordures. Déjà dans les grands marchés, comme à Andravoahangy, à Anosibe ou encore à Isotry, les commerçants étalent leurs marchandises tout près des tas d’ordures qui débordent sur les chaussés depuis des semaines. Avec l’arrivée des fruits de saison, la situation empire de jour en jour dans ces endroits publics.
La situation n’est pas plus reluisante au niveau des quartiers dans la mesure où le ramassage des ordures ne retrouve pas encore son rythme normal. Cela en dépit de l’engagement du Samva de travailler jour et nuit pour rendre la ville propre dans un délai de 15 jours. Selon l’échéance que le Samva s’est fixée, il ne lui reste plus que 12 jours pour atteindre son objectif. Jusqu’à présent, les travaux de ramassage sont à la traîne. Selon les informations recueillies, 36 camions-bennes assurent quotidiennement le ramassage des ordures dans la capitale, dont 10 ont été alloués par l’Etat dans le cadre de ce travail intensif de collecte d’ordures à effectuer jusqu’au 2 janvier 2016. Deux tractopelles s’ajoutent à ces camions.
Ces montagnes d’ordures, arrosées sans cesse par la pluie et soumises à la forte température durant la journée, commencent à menacer l’environnement. La population, elle, n’a d’autre choix que de supporter les odeurs pestilentielles dégagées par ces montages de saletés, empêchant petits et grands de respirer convenablement.
Fahranarison
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