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Ifanihy : la chanson à texte, à la portée de tous

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Ifanihy Tena izy

Les chansons à texte, un style musical hors du commun, mais difficile à véhiculer également. Toutefois, Ifanihy, Roland Randriamanantsoa de son vrai nom, un des promoteurs de ce genre musical,  un des artistes de la génération 80 et de toutes les générations mêmes,  a su se frayer un chemin avec ce style.

Dites-nous d’où vient le nom du groupe Ifanihy ?

Ifanihy (-) : Au début, le groupe portait le nom de Fanihy. C’était une formation composée de jeunes hommes qui apprécient le folk et le country, genres musicaux ayant influencé le monde musical des années 80. Fanihy signifie «Chauve-souris». Ce nom  a été choisi parce que ce mammifère est à la fois mystérieux et phénoménal. Il vit dans la forêt,  nocturne, et personne ne sait  sa manière de vivre. Moi aussi, j’ai voulu fonder un groupe qui illustre ce mode de vie hors du commun, à travers donc une musique hors du commun. A l’époque, la plupart des membres du groupe étaient fanatiques de la musique des Andes, musique Sud-Américaine,  enrichie par des instruments à vent et à percussions. Mais la flûte s’était bien également distinguée dans la musique andine. Ainsi, nous nous sommes inspirés de ce style d’où nos premières créations, en 1983, «Etsy ho tantanako indry» et  le morceau-titre de notre premier opus, «Ilemena», des titres qui ont fait connaître le groupe. Notre carte de visite si vous voulez.  Pour des raisons professionnelles, personnelles et pour des diverses contraintes, le groupe a dû arrêter. Mais moi, en tant que lead vocal, je n’abandonnais pas, au contraire je voulais à continuer, d’où j’ai mis un «I» devant le «Fanihy», le  «I», un démonstratif. D’où Ifanihy.

Pourquoi avez-vous choisi la chanson à texte ?

-Depuis que je suis allé en classe, j’étais très doué en littérature. J’aimais bien écrire. Ma grande passion pour la littérature s’est accentuée avec mes études après, puisque j’ai suivi des études littéraires à l’Université d’Antananarivo, j’ai suivi les études anglophones. Ce sont mes études qui ont enrichi ma passion pour l’écriture. Puis, je trouve que les chansons à texte sont un des meilleurs moyens où je puisse avouer ma passion et mon habilité pour des œuvres littéraires. Par ailleurs, comme je l’ai déjà dit, je suis le lead vocal du groupe, je suis revenu en 1985. Et je ne pensais même pas m’arrêter, au contraire je voudrais bien poursuivre notre ligne et compléter  ce qui manquait  dans nos créations précédentes. C’est ainsi que  j’ai constaté que seules  les chansons à texte pouvaient le combler.

Dans quelles circonstances créez-vous vos œuvres ?

-Moi, même si je crée des  chansons un peu  hors du commun, je suis comme tous les artistes. Pour créer, j’ai  besoin d’inspiration, un clin d’œil et surtout un fait et une réalité à relater. Ce sont mes points de départ. Mais l’arrangement et la composition distinguent chaque artiste, et différencient  chaque style. Je ne sais pas si ma façon d’évoquer les choses est un peu gênant, mais moi, je trouve que dans la société, il y a des faits qui méritent bien d’être  retracés et les artistes sont les meilleurs  porteurs de messages dans leur société. Dans ma création, je me focalise sur un sujet, à partir de la réalité, et j’évite d’évoquer d’autres problèmes. Par exemple «Madame Fanja», dans cette chanson, j’ai évoqué les problèmes entre propriétaire et locataire. Puisque chez nous il y avait un grand problème de  logement, des problèmes jugés minimes mais qui touchent la majorité de la population, et qui méritent d’être placés parmi les sujets clés dans la société. Et c’est un fait social pur et dur.

Qu’en est-il de votre projet de scène ?

-J’envisage en fait de replacer, de retracer  ce qu’on vient d’appeler  chansons à texte. Les chansons à texte ont des points qui se distinguent des autres styles, mais je confirme que toutes les catégories de personnes peuvent les écouter et les apprécier. De plus, ce ne sont pas des chansons de revendications. Elles ne présentent aucun danger pour la société. Lors de mon prochain cabaret au Dôme RTA  à Ankorondrano, le 4 décembre prochain,  dans le cadre d’un spectacle intitulé, «Ifanihy, mivazo ny omaly, ny anio ary mibanjina ny ampitso», je voudrais souligner que les chansons à texte peuvent voyager dans le temps et dans l’espace.  Nous pensons ainsi réaliser  des  clips, mais le plus proche c’est celui de «Mianara gitara», une chanson dans le quatrième album, intitulé «Mitsongoloka».

Propos recueillis par Nokojaina

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