
Réduire le gaspillage alimentaire. Relever ce défi n’est pas utopique si on se réfère aux premiers résultats du projet pilote contre le gaspillage de nourriture mené dans la Grande île, « Manzer Partazer », testé dans la capitale depuis le mois d’octobre.
Les résultats sont palpables. En une semaine de pilotage avec les trois donneurs et trois receveurs, le projet a réussi à préserver 300 kg de nourritures, soit 1.200 repas en faveur des orphelins. C’est ce qu’on a appris lors de la réunion d’évaluation organisée hier à l’hôtel Colbert à Antaninarenina, à laquelle toutes les parties prenantes au projet ont participé, en particulier la Commission de l’océan Indien (COI), initiatrice du projet, les départements ministériels concernés, les donateurs, les receveurs, DHL Madagascar et d’autres partenaires.
« Manzer Partazer » consiste à « sauver » la nourriture qui, le cas échéant serait perdue, comme les restes de buffets des hôtels ou des restaurants ou les surplus des supermarchés, boulangeries, fournisseurs… en la donnant aux gens dans le besoin grâce à un processus de partage de nourriture, gratuit et facile à mettre en œuvre.
Toujours est-il que plus de 1,5 milliard de tonnes de nourriture par an sont gaspillées dans le monde alors que chaque jour, plus de 850 millions de personnes ne mangent pas à leur faim. Même s’il n’existe pas pour le moment de statistique fiable sur le gaspillage alimentaire, le phénomène est une réalité à Madagascar. D’après le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’écologie, de la mer et des forêts, Hanta Rabetaliana, le gaspillage de nourriture commence chez nous dès la phase de récolte. « A cause de la mauvaise organisation du transport des denrées alimentaires et l’irrespect des mesures de conditionnement, des milliers de tonnes de légumes et de fruits doivent être jetés dans la nature, c’est le cas à Antsirabe et ses environs durant la période de récolte », a soutenu notre source.
Livraison rapide par DHL
« Manzer Partazer » n’a pas de coût dans son processus de partage de nourriture. DHL Madagascar occupe une place importante dans ce processus de partage, en garantissant la rapidité de la livraison de la nourriture collectée au sein des donateurs, comme Shoprite, East Indies compagnies… aux receveurs qui sont des centres communautaires, des écoles ou des orphelinats. Cela en respectant les conditionnements nécessaires. Les cartons sont livrés comme les colis de DHL, suivant un système électronique de documentation. « Cet engagement entre dans le volet « Go Help » de DHL Madagascar, signifiant appuyer des projets d’aide aux plus démunis », a noté le directeur commercial de DHL Madagascar, Yves Andrianarison.
Après cette phase pilote, « Manzer Partazer » va s’étendre à d’autres receveurs et impliquera d’autres donateurs. Hanta Rabetaliana a lancé un appel à ceux qui peuvent intégrer le projet dans l’objectif d’étendre l’activité à toute la ville d’Antananarivo. Toutefois, les futurs donateurs et receveurs seront sélectionnés selon les critères du projet pour assurer une consommation sans danger des aliments.
Fahranarison
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