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Saisie d’armes à Fianarantsoa : l’enquête se poursuit, des noms sont cités

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SAISIE D’ARMES A FIANARANTSOA

Suite à la saisie massive d’armes à feu le 17 mars dernier dans la province de Fianarantsoa, la circonscription de la gendarmerie (CIRGN) a annoncé que l’enquête avance à pas géant et que des têtes vont tomber. Elle dénonce également l’agissement de certains responsables administratifs.

Lors d’une rencontre avec la presse hier au Toby Ratsimandrava à Andrefan’Ambohijanahary, le colonel Serge Gellé n’y est pas allé par quatre chemins, face à la prolifération des armes à feu et à la recrudescence alarmante de l’insécurité. « Tôt ou tard, l’on fera toute la lumière  sur cette affaire mais tout ce que l’on peut dire pour l’instant c’est que ce ne sont pas de simples villageois qui ont le moyen d’importer une quantité colossale d’armes, nous soupçonnons une implication des responsables auprès de l’Etat », a-t-il lâché. Jusqu’ici, 20 personnes ont été enquêtées dont un délégué administratif placé sous mandat de dépôt (MD).

Vingt-sept armes à feu tels que fusils à pompe, fusils de chasse, fusils d’assaut Kalachnikov et pistolet automatique ont été saisies, après la confiscation d’un lot d’armes de guerre le 17 mars dernier par la circonscription de la gendarmerie de Fianarantsoa. « La plupart de ces armes ont été vérifiées, d’autres sont en phase d’enquête. La majorité des cas est le fait d’un trafic vu que ces armes ne sont pas répertoriées au sein du ministère de l’Intérieur. D’ailleurs Néron, après vérification, nie avoir vendu ces catégories d’armes. Mais ce qui surprend le plus est que des responsables administratifs fournissent des papiers  certifiant ces armes, ce sont des fausses autorisations », a-t-il poursuivi.

Une vérification de papiers lancée  dans certains districts a permis de mettre la main sur 60 fiches individuelles de bovidés (Fib) dont  quatre d’entre elles seulement ont été en règle mais le reste a été utilisé de façon illicite. « Prenons le cas d’une personne qui  a vendu 15 zébus, mais grande fut sa surprise en apprenant que 16 zébus ont été inscrits sur la fiche. Une enquête a récemment révélé qu’un délégué de la commune d’Iharantsoa aurait inscrit le dernier zébu. Un autre délégué a été impliqué pour vente de faux passeports. Mais ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres », a expliqué Serge Gellé.

Ce responsable a également exhorté les dirigeants à « renforcer la loi en matière de blanchiment de zébus volés et de trafic d’armes et prendre des mesures administratives concernant les délégués impliqués dans ces affaires ».

Une centaine de gendarmes ont été par ailleurs déployés dans le cadre de l’opération « Fahalemana 2015 ».

Joachin Michaël


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