Quantcast
Channel: Newsmada
Viewing all articles
Browse latest Browse all 70697

« Madagascar est malade » : le Président en appelle à la diaspora

$
0
0
UNEnouvelles

Le régime fait appel à la diaspora afin qu’elle participe à la reconstruction du pays. Le groupe constitue en effet l’un des piliers de la diplomatie économique prônée par le pouvoir.

Une rencontre sans complaisance. Le régime entend mobiliser les Malgaches de l’étranger pour booster le décollage économique du pays. C’est en tout cas l’un des principaux messages lancés par le Chef de l’Etat Hery Rajaonarimampianina, hier lors d’un dialogue à cœur ouvert avec la diaspora nord-américaine à la résidence de l’ambassade de Madagascar de New-Jersey. «Personnellement, je fais appel à vous tous à s’unir pour développer notre pays. Votre pays a besoin de vous», a-t-il déclaré devant ses compatriotes venus notamment de Floride, du Canada et de New York. Sur sa lancée, le locataire d’Iavoloha s’est notamment référé à d’autres pays du continent africain tels que le Sénégal dont la diaspora joue un rôle majeur dans l’économie de ce pays.

«Supposons qu’il existe cinq cent mille Malgaches à l’étranger et qu’ils apportent chacun cinquante dollars par an à l’économie nationale. C’est déjà une avancée», a-t-il plaidé. «Au sein du ministère des Affaires étrangères, il existe une direction spéciale en charge de la diaspora. Ce sera votre interlocutrice», a-t-il ajouté.

Le Président de la République n’a également pas manqué de soulever les principaux difficultés qui sapent les changements initiés par le pouvoir. «Comme je l’ai toujours noté dans mes discours, ce qui nous manque ce sont les vrais patriotes. Il est difficile de le dire ouvertement mais notre pays a besoin d’hommes, de femmes et de jeunes qui sont prêts à s’engager pour relever les défis du développement», a-t-il fait savoir tout en martelant que «Notre pays a besoin de vrais patriotes». A cet effet, il a notamment fait allusion aux actes qu’il a qualifiés de déstabilisation du régime. «J’ai rencontré le sous-secrétaire d’Etat aux affaires africaines, Linda Thomas Greenfield aujourd’hui (lire hier, ndlr). Le monde n’accepte plus de changement de régime que par le biais des élections, et ce en dépit des tentatives de coup d’Etat dans divers pays », a-t-il révélé, comme pour faire savoir que l’appui des partenaires internationaux dépend en grande partie de la stabilité.

Et le Chef de l’Etat d’ajouter que «Notre pays est malade. Une maladie qui le gangrène depuis des années (…). Cependant, on peut encore le guérir. Soyons aussi honnêtes, nous avons hérité de cinquante ans de pauvreté et c’est à nous tous qu’incombe la responsabilité de développer le pays, et ce, non pas en se lançant des piques et des critiques. Certes, le défi reste de taille mais il faut une prise de conscience de chacun, ainsi qu’un changement de mentalité», a-t-il plaidé. D’après lui, en effet, «La fierté nationale est un état d’esprit. Cela ne se décrète pas».

En tout cas, le Chef de l’Etat a réitéré, face à la diaspora, la nécessité de se concerter afin de parvenir à un objectif commun. «J’espère que nous allons nous donner la main», a indiqué le Président Hery Rajaonarimampianina. Un appel qui touche également les acteurs politiques. «J’ai fait appel au niveau de l’Assemblée nationale à une majorité autour de mon programme national, je pense que cela est déjà un appel à la solidarité, dans le respect de la pluralité», a déclaré l’homme fort du pays face à la journaliste Cristina Silveiro de la radio des Nations unies, juste après son discours à la tribune de cette instance.

Jao Patricius

Loi de Finances rectificative: aucune obligation

Lors d’une brève rencontre avec la presse, jeudi dernier à New York, le Chef de l’Etat s’est exprimé sur des domaines d’actualité nationale. Concernant la loi de Finances rectificative, il a déclaré qu’«on n’est pas forcément obligé de faire voter la loi de Finances rectificative. Il existe plusieurs techniques pour gérer le budget de l’Etat, et d’ailleurs il n’a jamais été question d’obligation de la part des partenaires techniques et financiers». Pour ce qui est de la nomination des ambassadeurs, il a également fait savoir que le processus est en cours, et ce, en tenant compte des forces politiques, ainsi que d’autres paramètres.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 70697

Trending Articles