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Délinquance juvénile : les fugues prennent de l’ampleur

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FUGUES

La précarité sociale favorise la recrudescence de la délinquance juvénile. Les jeunes dans la capitale sont les plus affectés par ce phénomène.

De source auprès de la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) d’Anosy, en moyenne une quinzaine d’enfants par mois sont déclarés disparus auprès de ce service. Cela sans parler du nombre de ceux qui sont enregistrés auprès des autres services comme le commissariat central de Tsaralalana ou la gendarmerie.

La raison principale considérée comme étant à l’origine de ces disparitions est la fugue. « Elle concerne plus de 90% des disparitions. La majorité des personnes disparues, pour un taux d’environ 60%, sont des adolescentes âgées de 11 à 16 ans », a indiqué hier un officier de police de la PMPM d’Anosy. Ce dernier ajoute que « La mésentente au sein des ménages, notamment entre le père et la mère, pousse ces jeunes à fuguer. Il y a aussi la peur de rentrer à cause d’un mauvais bulletin de notes ».

Un autre cas, qui n’est pas rare, concerne les enfants issus de la campagne, voire des provinces, venant travailler dans la capitale comme domestiques. Maltraités par leurs employeurs, ils prennent la fuite, et sont recueillis par d’autres personnes, qui ne se soucient pas de les déclarer auprès des autorités. Ils trouvent en eux l’aubaine d’une aide extérieure, et les exploitent à leur tour. En général, ces fugues ne durent pas plus d’une semaine, et rares sont celles qui dépassent cette durée, sauf pour ceux qui viennent de très loin, comme des provinces.

Aventure organisée

Toutefois, l’officier de police note aussi que certains adolescents et jeunes arrivent même à organiser leur propre fugue. Cela sans raison apparente, mais tout simplement pour le goût de l’aventure et l’esprit de délinquance. Ils cotisent pour louer des logements en prétendant être des étudiants venus de la campagne pour poursuivre leurs études dans la capitale. Ils arrivent à dénicher un adulte, désigné comme un parent quelconque, pour les cautionner auprès du propriétaire de ces logements. L’argent qu’ils détiennent provient de vols commis chez eux soit du liquide, soit le prix d’appareils électroménagers ménagers mis au clou. Une fois cet argent lapidé, ils finissent tous par rentrer au bercail.

« Certes, il y a des enfants qui disparaissent totalement sans laisser de trace, mais leur nombre est actuellement infime. Ce qui n’était pas le cas entre 2003 et 2007 où les vols d’enfants ont défrayé la chronique », a conclu l’officier de la PMPM.

Sera R.


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