Le dénouement de la crise dans les universités publiques, liée à la grève du Syndicat des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur (Seces) semble imminent. En fait, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres), Marie Monique Rasoazananera, qui a prôné les vertus du dialogue, a réussi à trouver un accord avec le Seces pour remettre en marche la machine universitaire, après plusieurs semaines de grève. A l’issue de leur réunion, tenue dans l’après-midi d’hier à Ankatso, les membres de ce syndicat ont annoncé la fin de leur grève et en même temps la reprise des activités pédagogiques dans toutes les universités publiques à partir de la semaine prochaine.
Cette décision fait suite à leur rencontre avec le directeur de cabinet de la Primature, avant-hier. D’ailleurs, ils ont accepté de reprendre leur travail vu qu’ils ont eu gain de cause en revendiquant la signature d’une lettre d’engagement relative à l’introduction du décret 2009-1214 portant sur les indemnités du Seces, dans la loi de finances initiale (LFI) 2016. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres) et le ministère des Finances et du budget (MFB) ont effectué un engagement formel sur cette question, avant-hier.
Manifestation estudiantine
De leur côté, les étudiants ont poursuivi leur manifestation, hier, puisqu’ils n’ont pas obtenu jusqu’à maintenant (hier matin, ndlr) l’assurance de la reprise des cours de la part du Seces. «Avec ou sans les présidents d’association pédagogique, qui ont décidé d’arrêter les manifestations estudiantines après leur rencontre avec la présidence de l’université d’Antananarivo, la grève va se poursuivre à Ankatso pour revendiquer la reprise des cours». C’est ce qu’ont souligné les étudiants qui ont organisé, hier, une manifestation sur l’esplanade d’Ankatso. Les leaders des associations pédagogiques ont justifié leur inertie par le fait qu’ils ont déjà obtenu la promesse du Seces, à l’issue de leur rencontre d’hier, quant à la reprise prochaine des activités pédagogiques dans les universités publiques. Leur geste a été fortement critiqué par leurs collègues grévistes dans la mesure où ils ont décidé unilatéralement sans consulter l’avis des autres étudiants quant à l’arrêt de leur manifestation alors que les cours étaient encore suspendus. En tout cas, il s’agit d’une dernière journée de manifestation estudiantine car à partir de lundi, l’heure sera au rattrapage des plus de deux mois perdus.
Fahranarison