Etre amputé d’un pied et bénéficier de la générosité du premier représentant de la nation ou garder mes deux pieds et rester un illustre inconnu dont seule la voix peut compter, quand il me prend -de plus en plus rarement – l’envie de déposer un bulletin dans une urne ? Entre les deux, mon coeur balance… Au diable les états d’âme, restons rationnels pour peser le pour et le contre ! D’un côté, une faveur discutable : elle fera jaser et amputera très certainement aux yeux de mon entourage et bien au-delà le peu de liberté de conscience qu’il me reste. De l’autre le droit, officiellement inaliénable, de donner ma voix au candidat que je choisis, expression la plus noble de ma qualité de citoyen responsable. Mais si, mais si j’y crois encore. Vous avez choisi ? Très honnêtement, je n’arrive pas à trancher.
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