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Pêche  : les habitats naturels menacés

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pêche

Le Centre de surveillance de pêche (CSP) de Madagascar n’arrive pas encore à couvrir toute la zone littorale du pays. La surexploitation des zones de pêche continue, menaçant ainsi les habitats naturels des ressources halieutiques. Le ministère des Ressources halieutiques et de la pêche collabore actuellement avec la gendarmerie nationale pour renforcer les contrôles.

Madagascar dispose d’une grande richesse de biotopes et de vastes zones de pêche, à travers les mangroves, les baies, les lagons et le plateau continental… Le volume de la pêche malgache est donc important. Seulement ces zones de pêche sont fortement menacées par la surexploitation ces dernières années. Le contrôle et la surveillance des eaux de Madagascar restent un travail de longue haleine. Les Centres de surveillance de pêche (CSP) n’arrivent pas encore à couvrir toutes les directions régionales de la pêche de l’île.

Hausse des exploitations

Pas plus tard que mardi dernier, la réserve de phosphate dans le district de Maintirano a été saccagée par des malfaiteurs, alors qu’ «il s’agit d’un habitat naturel pour de nombreuses espèces de ressources halieutiques», a expliqué Ahmad, ministre des Ressources halieutiques et de la pêche, lors d’une rencontre organisée hier dans les locaux du ministère.

L’arrestation des auteurs de cet acte illicite a pourtant pris beaucoup de temps, en raison de l’absence d’un bureau du CSP à Maintirano. Il a donc fallu déployer l’équipe de Mahajanga pour effectuer l’intervention. A l’instar de la réserve de phosphate de Maintirano, les mangroves sur la côte Ouest du pays sont également  dégradées par l’exploitation de bois de chauffe depuis des années.

«Les mangroves sont pourtant les habitats naturels d’espèces de produits halieutiques qui créent le plus de valeur ajoutée à Madagascar, comme les crevettes, les crabes ou encore les langoustes», a souligné le ministre des Ressources halieutiques et de la pêche. «Un système de contrôle des eaux a été mis en place en 1999. A l’époque, l’initiative était encore au stade de projet. Mais à travers la collaboration avec les partenaires de la Grande île comme l’Union européenne, les centres de surveillance de pêche (CSP) ont pu être mis en place au niveau des zones littorales, dans les directions régionales de la pêche du pays », a-t-il poursuivi.

Signature d’accord

Le ministère des Ressources halieutiques  et de la pêche compte actuellement renforcer la surveillance et le contrôle des eaux de la Grande île, à travers une collaboration avec la gendarmerie nationale. Un accord a été signé dans ce sens hier, entre le ministre des Ressources halieutiques et de la pêche, et le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Défense nationale, chargé de la Gendarmerie, dans les locaux du ministère des Ressources halieutiques et de la pêche à Ampandrianomby. Dix éléments de la gendarmerie nationale ont alors été déployés pour renforcer la surveillance au niveau des zones littorales.

Riana R.


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