La première édition du dictionnaire Français-Malgache «Vitasoa» a été présenté hier aux éditions Ambozontany, à Analamahitsy. «L’emprunt de mots à d’autres langues est l’un des facteurs qui nuit à la langue malgache. Cet ouvrage contribue justement à corriger cette pratique et à promouvoir le bilinguisme franco-malgache», a précisé hier le père Guillaume Rakotondratoniarivo à Analamahitsy.
Vitasoa est un ouvrage collectif et collaboratif aussi bien dans sa conception que dans sa réalisation. Il a été conçu et rédigé principalement par les professeurs Bruno Rabenilaina et Jean-Yves Morin. A cela s’ajoute la participation des enseignants-chercheurs de la faculté des Lettres et sciences humaines de l’université d’Antananarivo et des religieux jésuites. «Le texte est en manuscrit depuis l’époque de l’écrivain Régis Rajemisa Raholison et Johns, que nous avons réalisé après sur des machines à écrire. Mûrement examiné, il a maintenant porté ses fruits», a ajouté le père Pascal, qui est d’ailleurs l’initiateur de ce projet.
Edité à 4 000 exemplaires, la maison d’édition prévoit de faire une large diffusion de cet ouvrage au public désireux d’acquérir et de maîtriser les techniques d’expressions de la langue malgache et française.
A titre d’information, ce dictionnaire, qui est l’un des plus grands volumes de sa catégorie, compte 53 239 entrées représentant 77 319 significations et comportant 134 838 traductions en malgache, 21 998 explications en malgache, 59 195 exemples français avec leur traduction en malgache, 5 602 locutions, 3 683 noms composés, 443 composés non nominaux dans sa version intégrale.
Joachin Michaël