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Malnutrition chronique : Madagascar classé 6è au monde

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Madagascar est le 6è pays ayant le taux de malnutrition chronique le plus élevé au monde, soit plus de 55% d’après les enquêtes auprès des ménages en 2010, dont celui de la malnutrition aiguë globale est de 54%. La malnutrition figure parmi les phénomènes sociaux qui font partie des impacts de la crise depuis 2009 jusqu’à ce jour et ce sont les populations vulnérables qui en subissent les conséquences, entre autres la pauvreté extrême, l’insécurité alimentaire et la malnutrition chronique.

Ce n’est pas tout. Madagascar est aussi le premier pays où les populations s’exposent plus à des conditions de vulnérabilité ces trois dernières années et classé au 3è rang parmi les pays toujours exposés aux catastrophes naturelles en Afrique comme les cyclones et les inondations chaque année. Pour dire que depuis le déclenchement de la crise, les conditions de vie des populations ne cessent de s’aggraver d’année en année et la majeure partie des ménages vivent dans la précarité.

« 57% des Malgaches vivent dans l’extrême pauvreté n’ayant pas accès au panier alimentaire minimal de 2.133 Kcal par jour. 83% de la population rurale vivent dans l’insécurité alimentaire Et pire, plus de la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance et près de 1.200.000 enfants ont besoin d’assistance nutritionnelle », a déclaré le représentant du Programme alimentaire mondial (Pam) à Madagascar, Willem van Milink, dans son allocution lors de la signature de convention de partenariat avec le gouvernement de la Transition, représenté par le premier ministre Jean-Omer Beriziky, hier au palais de Mahazoarivo. Face à l’ampleur de la situation, le Pam prévoit d’assister presqu’un million de personnes vulnérables dans les régions Sud et Sud-Est et dans les quartiers urbains défavorisés.

37 millions de dollars pour le programme

L’assistance du Pam se traduit par la mise en œuvre du programme pays axé sur le développement ainsi que l’intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) dont le coût de la réalisation est à hauteur de 37 millions de dollars pour l’année 2012-2013. « Ce partenariat concrétise une entente entre les deux parties et Madagascar a eu le privilège de bénéficier de cette assistance pour que les populations vulnérables puissent mieux se préparer en permanence contre les catastrophes naturelles », s’est exprimé le PM Jean-Omer Beriziky.

Education, environnement et santé

Concernant le programme pays, il comporte trois composantes dont la première est axée sur l’appui des cantines scolaires. L’objectif est d’augmenter l’accès à l’éducation pour éviter l’abandon scolaire et l’absentéisme, d’améliorer l’état nutritionnel de près de 245.000 enfants scolarisés à travers les cantines scolaires en leur apportant une ration fortifiante en poudre de micronutriments. La deuxième composante concerne la sécurité alimentaire, l’atténuation des impacts des catastrophes naturelles et la protection de l’environnement par le biais des travaux communautaires « vivre contre travail » (VCT) ciblant près de 60.000 bénéficiaires. Et enfin, la composante de lutte contre la malnutrition, la tuberculose et le VIH/sida ciblant près de 93.000 enfants de moins de deux ans, des femmes enceintes et allaitantes, des tuberculeux et des personnes vivant avec le VIH.

Et durant la période de soudure

Quant au programme IPSR, il vise à aider les communautés victimes d’insécurité alimentaire grave due aux désastres naturels. Et ce, à travers les activités de VCT organisées durant la période de soudure. Le Pam fournit, par ailleurs, un appui nutritionnel aux enfants de moins de cinq ans, aux femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition modérée. Le programme prépositionne également des stocks de contingence dans les zones exposées aux catastrophes naturelles afin de pouvoir assister les communautés à temps.

La mise en œuvre de ces programmes ne saurait être possible sans la collaboration des partenaires dont les ministères, les organismes rattachés tels que le BNGRC et l’ONN, les agences des Nations-unies et les quelque 40 ONG et institutions avec lesquelles le Pam travaille, sans négliger les bailleurs de fonds.

Noro Niaina


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